Redémarrage d'un des deux réacteurs de la centrale nucléaire de Chooz dans les Ardennes

  • AFP
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Un des deux réacteurs de la centrale nucléaire de Chooz (Ardennes), à l'arrêt depuis le 24 août en raison du faible débit de la Meuse, a été remis en service lundi matin, a annoncé la centrale.

"La pluviométrie favorable de ces derniers jours a permis le franchissement des seuils de débit d'eau et par conséquent les opérations de redémarrage", indique la centrale EDF dans un communiqué. "La disponibilité de l'unité de production n°2, actuellement à l'arrêt depuis le 21 août, pourrait être retrouvée prochainement en fonction des prochains épisodes pluvieux", souligne-t-elle.

La décision de fermer durant l'été les deux réacteurs ardennais avait été prise en application d'un accord transfrontalier entre la France et la Belgique. Ce texte détermine les seuils de débit d'eau de la Meuse pour permettre aux utilisateurs belges comme les industriels, les acteurs du tourisme ou les collectivités locale de disposer en permanence d'une ressource en eau suffisante, rappelle EDF dans le magazine de la centrale disponible en ligne.

Selon cet accord, lorsque la moyenne sur 12 jours glissants du débit aval journalier de la Meuse descend en dessous de 22m3/seconde, une unité de production doit être arrêtée. Si le débit sur 12 jours glissants passe sous les 20 m3/seconde, les deux unités de production doivent être arrêtées. En termes de sûreté nucléaire, le débit de la Meuse nécessaire pour garantir le refroidissement des installations est de l'ordre de 6m3/seconde.

La centrale nucléaire de Chooz, située en bord de fleuve, est dotée de deux réacteurs de 1 450 MW chacun, mis en service en 1996 et 1997. Avec 17,9 térawattheures produits en 2019, elle représente près de 4,7% de la production nucléaire française d'EDF, selon les chiffres disponibles sur le site d'EDF.

Commentaires

Vincent

Dans un contexte de réchauffement climatique qui sera particulièrement marqué sur tout le pourtour du bassin méditerranéen (dont la France donc), l'emplacement des futurs centrales nucléaires du XXIème siècle en France sera une question importante : le débit des fleuves et les différentes réglementations avec les voisins pour les centrales frontalières peuvent être amenés à réduire le facteur de charge des réacteurs concernés.
Je ne serais donc pas étonné qu'on privilégie la construction de centrales en bord de mer, dans la mesure du possible, pour évacuer ce type de désagréments. Mais, avant cela, les 2 tranches de Chooz B ont encore de longues années de fonctionnement devant elles...

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