Areva: le gouvernement attend de la direction "un dialogue social exemplaire"

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Le gouvernement attend d'Areva "un dialogue social exemplaire", a affirmé le ministère de l'Economie à l'AFP, après l'annonce par le géant public du nucléaire d'un plan de réduction des frais de personnel qui entraînera 3.000 à 4.000 suppressions de postes en France.

"Le gouvernement a pris acte de la volonté affirmée par la direction d'Areva de concevoir un plan de performance et de compétitivité ne reposant pas uniquement sur une réduction des frais de personnel, même s'il s'agit là de mesures indispensables", a indiqué le ministère de l'Economie, dans une déclaration écrite à l'AFP.

Le groupe, détenu à 87% par des capitaux publics, a annoncé jeudi matin vouloir diminuer ses frais de personnel de 18% dans le monde et de 15% en France, dans le cadre de son plan de compétitivité, qui vise à réduire ses coûts d'un milliard d'euros d'ici 2017.

Cela entraînera la suppression de 5.000 à 6.000 postes dans le monde, dont 3.000 à 4.000 en France.

Areva, qui a accusé l'an dernier une perte nette de près de 5 milliards d'euros, compte 45.000 employés dans le monde, dont 30.000 en France.

Bercy indique également que le gouvernement "a demandé à Areva que tout soit mis en oeuvre pour éviter des licenciements contraints".

Le directeur général du groupe Philippe Knoche a répété à plusieurs reprises que s'il devait y avoir des départs, la direction ferait tout pour qu'ils se fassent sur la base du volontariat.

"Le plan de compétitivité devra veiller à préserver les investissements et la recherche", a par ailleurs demandé Bercy.

Le directeur des ressources humaines François Nogué a assuré jeudi à la presse que "l'effort sera(it) plus important pour les fonctions support, corporate et siège" (c'est à dire des postes administratifs et autres fonctions centrales), afin de préserver les compétences du groupe dans les activités nucléaires.

Areva fera aussi appel à des mesures de mobilité interne, de modération des rémunérations et de réorganisation du temps de travail, a-t-il ajouté.

Une période de négociation s'ouvre désormais avec les cinq organisations représentatives des salariés du groupe, avec une première séance prévue le 12 mai.

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