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Le groupe énergétique américain Cheniere Energy s'apprêtait jeudi à exporter pour la première fois du gaz naturel depuis son nouveau terminal de Corpus Christi, au Texas, renforçant à l'occasion la capacité du pays à exporter son abondante production.
"Il nous a fallu près de 10 ans depuis la conception, un investissement de 15 milliards de dollars et la création de plus de 4 000 emplois mais, aujourd'hui, nous célébrons les premières exportations de GNL depuis le Texas", s'est félicitée l'entreprise dans un tweet. Cheniere, contacté par l'AFP, n'a pas précisé à qui était destiné la première livraison.
Le terminal de Corpus Christi est le troisième aux États-Unis à exporter du gaz de schiste sous forme liquéfiée via des méthaniers un peu partout dans le monde. Avec la mise en service en 2016 du terminal de Sabine Pass en Louisiane et celle en mars 2018 du terminal de Cove Point dans le Maryland, les États-Unis ont déjà approvisionné une trentaine de pays sur les cinq continents.
En plus de Corpus Christi, trois autres grands terminaux doivent entrer en fonction dans les deux prochaines années. Grâce aux nouvelles techniques d'exploitation des bassins de schiste, les États-Unis produisent du gaz naturel à foison et sont depuis 2009 le premier producteur de gaz naturel au monde.
Ils exportent déjà une partie de cette abondante ressource via des gazoducs au Canada et au Mexique. Mais pour atteindre des marchés plus lointains, ils misent sur le gaz naturel liquéfié (GNL) et ont récemment accéléré la recherche de débouchés sur le marché mondial.
Le président américain, Donald Trump, insiste ainsi régulièrement pour que l'Union européenne délaisse le gaz russe au profit du GNL américain. Washington est déjà redevenu en 2017 un exportateur net de gaz naturel pour la première fois en 60 ans.
Et selon l'agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), le pays pourrait devenir dès 2020 le troisième exportateur mondial de GNL, derrière l'Australie et le Qatar.
