- Connaissance des Énergies avec AFP
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La ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie Delphine Batho a jugé impossible lundi de revenir sur le projet de centrale à cycle combiné au gaz naturel de Landivisiau (Finistère), contesté entre autres par Europe Ecologie-Les Verts (EELV).
"La procédure d'appel d'offres a été faite. Il s'agit d'une décision de l'Etat qui est juridiquement liée et sur laquelle il n'est pas possible de revenir", a déclaré Mme Batho, interpellée à Rennes par une élue EELV lors d'une réunion de la Conférence bretonne de l'énergie au conseil régional.
Alors qu'une vingtaine de personnes manifestaient à l'extérieur du bâtiment contre la future centrale à l'appel du collectif Gaspare, Mme Batho a justifié ce projet qu'elle a autorisé en début d'année.
La future centrale "est nécessaire pour la sécurité d'approvisionnement" de la Bretagne en électricité, a estimé la ministre, disant vouloir "assumer" cette responsabilité. "Si à l'hiver 2016/2017 il devait y avoir une rupture d'approvisionnement, on nous demanderait pourquoi nous n'avons rien fait", a-t-elle expliqué.
La Bretagne, qui ne compte aucune centrale nucléaire, n'assure que 11% de son approvisionnement électrique, a indiqué le préfet de région, Michel Cadot.
EELV a adressé une lettre ouverte à Mme Batho dans laquelle le parti écologiste, membre du gouvernement, demande un moratoire sur le projet de centrale. EELV fait valoir que la France n'a pas besoin de nouvelles centrales au gaz et que ces installations ne peuvent qu'augmenter la dépendance énergétique du pays, qui doit importer 98% de son gaz naturel.
Le contrat concernant la centrale de Landivisiau (400 mégawatts) a été attribué par le précédent gouvernement à un consortium formé de Poweo et Siemens, qui doit investir 400 millions d'euros sur ce projet censé démarrer à l'hiver 2016/2017.