Belle-Île et Groix: appel d'offres pour un premier parc éolien flottant

  • AFP
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Les autorités ont lancé un appel à candidatures pour un parc éolien flottant au large du sud de la Bretagne, qui doit être le premier du genre en France.

La Commission de régulation de l'énergie (CRE) a publié sur son site internet un appel aux candidatures d'entreprises ouvert jusqu'au 1er juillet.

"Le projet a pour objet la construction et l'exploitation d'un parc éolien flottant d'une puissance installée comprise entre 230 et 270MW", dans une zone "située au sud de la Bretagne, au large de Belle-Île et de l'île de Groix", indique la CRE.

La ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, avait déclaré en janvier qu'il s'agirait même "du premier parc commercial d'éoliennes flottantes en Europe".

La ministre doit encore donner des indications sur la zone plus précise qui sera concernée.

L'éolien flottant, objet à ce stade de sites pilotes, permet de s'implanter quelle que soit la profondeur, en particulier loin des côtes.

Le futur parc "représentera une étape cruciale pour la poursuite du développement de l'éolien", a salué France énergie éolienne dans un communiqué.

"Il s'agit du premier appel d'offres commercial d'éoliennes flottantes de cette taille en France et dans le monde", ont souligné les industriels du secteur.

Contacté par l'AFP, le maire de Groix Joseph Yvon (SE) a dit ne pas être "hostile sur le principe au projet".

"Le problème est qu'on veut savoir où ça va se situer, or pendant les réunions, à Groix ou sur le continent, on n'a jamais su où l'Etat souhaitait implanter les éoliennes. Tant qu'on ne sait pas il est difficile d'avoir une position arrêtée", a expliqué le maire de Groix qui compte 2.360 habitants.

Interrogé sur de possibles oppositions à ce projet, M. Yvon a répondu qu'il "fallait savoir ce qu'on voulait".

"On a besoin de courant en Bretagne! Certains ont voulu une centrale nucléaire, ça a été recalé, on a voulu des centrales de gaz, tout le monde était d'accord mais pas sur son territoire, l'éolien oui mais pas chez nous... Il va bien falloir qu'on trouve une substitution aux énergies fossiles", a-t-il dit.

Eric Guillot, co-président de la Fédération "Gardiens du large", "union d'associations contre tout projet en mer d'implantation d'éoliennes, de près ou de loin", craint des impacts néfastes d'un point de vue "visuel et environnemental". "On est favorable à la transition énergétique et aux énergies renouvelables mais pas à n'importe quelle condition et à n'importe quel prix", a-t-il réagi auprès de l'AFP.

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