- Connaissance des Énergies avec AFP
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La compagnie pétrolière brésilienne Petrobras a annoncé des hausses importantes des prix de l'essence et du diesel jeudi en raison de la guerre en Ukraine, en dépit des critiques du président Jair Bolsonaro sur les hausses de prix du groupe étatique.
Petrobras compte augmenter le prix de l'essence provenant de ses raffineries de 18,8% et du diesel de 24,9% à compter de vendredi, en raison "de la flambée des cours du pétrole et des dérivés provoquée par la guerre entre la Russie et l'Ukraine". La compagnie publique a indiqué que les autres entreprises pétrolières avaient procédé à des hausses similaires alors qu'elle-même n'a pas augmenté ses propres prix depuis près de deux mois.
Cela ne va pas arranger les affaires du président Bolsonaro qui tente de freiner l'envolée des prix de l'essence et du fuel, et plus généralement une inflation tenace à sept mois de la présidentielle à laquelle il compte se représenter. L'inflation, de 10,78% en rythme annuel, est un point noir du bilan économique du gouvernement avant le scrutin d'octobre.
Le chef d'État d'extrême droite, qui critique régulièrement Petrobras pour ses prix trop élevés selon lui, a déclaré lundi que la politique du groupe brésilien consistant à s'aligner sur les cours internationaux "ne peut pas continuer". Ces commentaires ont fait chuter Petrobras de plus de 7% à la Bourse.
En février 2021, les cours du mastodonte avaient plongé de 20% après que Jair Bolsonaro avait limogé le patron de Petrobras. Il avait expliqué que le mastodonte - qui venait d'augmenter les prix du carburant quatre fois début 2021 - ne pouvait pas constamment "surprendre la population" avec des hausses de prix. Bolsonaro tente de faire voter une loi permettant de faire baisser les prix du carburant, en contradiction avec la ligne économique libérale de son gouvernement.
Les cours mondiaux du pétrole ont flambé depuis le début de l'offensive russe en Ukraine, fin février. Lundi, le baril de Brent avait atteint 139 dollars, au plus haut depuis 14 ans, avant de reculer à 116 dollars jeudi avec l'espoir d'une désescalade par la voie diplomatique.
