Brexit: pas d'impact sur le projet nucléaire Hinkley Point selon le gouvernement britannique

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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La décision britannique de sortir de l'Union européenne ne remet pas en cause le projet conduit par EDF de construire deux réacteurs nucléaires de type EPR à Hinkley Point (Angleterre), a assuré mercredi à Londres la secrétaire d'Etat à l'Energie et au changement climatique, Amber Rudd.

Mme Rudd, qui s'exprimait lors d'une réunion internationale sur le climat, a indiqué avoir parlé avec le PDG du groupe énergétique français, Jean-Bernard Lévy, après le vote du "Brexit". "Il n'y a aucun changement concernant la poursuite" du processus, bien que le projet doive encore recevoir une approbation finale, a-t-elle dit, devant un parterre de décideurs politiques, économiques et financiers réunis pour un "Business and Climate Summit".

La secrétaire d'Etat a également promis que la Grande-Bretagne tiendrait ses engagements contre le réchauffement climatique malgré le Brexit. "Notre engagement à y faire face reste intact", a-telle assuré. Pour ce faire, elle a réaffirmé que son pays comptait bien développer les énergies non fossiles, incluant jusqu'à quatre gigawatts d'éolien offshore et la construction d'une flotte de petits réacteurs nucléaires.

"Le nucléaire nouvelle génération va prendre une part incroyablement importante pour assurer un avenir bas carbone au Royaume Uni", a-t-elle dit. La Grande-Bretagne doit trouver de nouvelles sources de production d'électricité après 2025 pour prendre le relais d'un parc nucléaire vieillissant.

La centrale d'Hinkley Point est un gigantesque projet de 18 milliards de livres (environ 21,6 mds d'euros). La mise en route du premier des deux réacteurs est prévue en 2025. Ce projet bénéficie du soutien de Londres et Paris, mais est contesté par les syndicats d'EDF, qui craignent qu'il fragilise le groupe. Des voix se sont aussi élevées au Royaume-Uni contre un projet jugé trop coûteux.

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