Charbon: des ONG appellent à cesser de financer la société tchèque EPH

  • AFP
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Plusieurs ONG ont demandé à neuf banques internationales, dont la Société générale, de "cesser de financer" les activités de la société tchèque EPH, qui vient de racheter les actifs charbon du suédois Vattenfall, dans une lettre ouverte rendue publique mardi.

Selon BankTrack, Les Amis de la Terre France, E3G, Urgewald et Sandbag, depuis sa création en 2009, EPH (Energeticky a prumyslovy holding), à travers ses filiales EP Energy et EP Infrastructure, rachète les actifs dont souhaitent se séparer des entreprises désireuses de se désengager du secteur des énergies fossiles.

Avec le rachat des centrales à lignite de Vattenfall en Allemagne et celui, en cours, de deux centrales d'Enel en Slovaquie, EPH, qui s'est développé "massivement" en Slovaquie, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie et en République tchèque, menace de "devenir le 3e plus gros pollueur d'Europe avec des émissions annuelles de CO2 de près de 82 millions de tonnes", écrivent les signataires.

"Cette expansion massive dans le secteur des centrales au charbon vieillissantes d'Europe a été rendue possible par les prêts généreux accordés par de grandes banques européennes et américaines, dont la Société Générale", affirment-ils. Selon les Amis de la Terre, depuis 2012, EPH a bénéficié de trois milliards d'euros de prêts délivrés par Société générale, UniCredit, Citibank, ING Bank, Raiffeisen Bank, HSBC, Commerzbank, JPMorgan Chase et The Royal Bank of Scotland.

Les ONG appellent les banques à "blacklister EPH, ainsi que ses filiales, pour toute nouvelle transaction". Elles leur demandent de s'engager à ne plus leur octroyer de nouveaux financements et de ne pas refinancer des obligations existantes liées à l'achat d'actifs dans les énergies fossiles.

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