Cigéo : six députés de la Nupes créent un « front parlementaire » contre l'enfouissement de déchets nucléaires à Bure

  • AFP
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Six députés de la Nupes ont annoncé vendredi la création d'un "front parlementaire" afin de "prendre toutes les mesures" contre le projet d'enfouissement des déchets nucléaires à Bure, dans la Meuse, et pour dénoncer la "répression policière" contre ses opposants.

"Nous nous engageons ici comme parlementaires à prendre toutes les mesures pour pouvoir bloquer ce projet néfaste" qui n'est "pas d'intérêt général", a déclaré la députée LFI du Val-de-Marne Mathilde Panot, en visite à Bure avec cinq autres élus de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes). "Nous allons utiliser tous les moyens à disposition des parlementaires : questions au gouvernement, demandes de commissions d'enquête, propositions de loi", a ajouté Mme Panot, selon qui "au moins cent" parlementaires de gauche ont déjà rejoint ce front.

"Nous allons par exemple regarder attentivement ce qu'il en est du coût du projet, qui n'est pas très clair", a précisé la députée lors d'une conférence de presse devant le bois Lejuc, forêt communale acquise par l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) en 2016 et un temps occupée par les militants opposés au projet. Les lieux appartenant désormais à l'Andra, l'accès y est interdit mais les députés y sont tout de même entrés et s'y sont promenés pendant une heure, accompagnés par une trentaine d'opposants.

Parmi les députés présents, Sandrine Rousseau (EELV), Aymeric Caron (LFI), Antoine Léaument (LFI), ainsi que les députées des départements voisins de Moselle et de Meurthe-et-Moselle, Charlotte Leduc (LFI) et Martine Etienne (LFI), avaient fait le déplacement.

Les parlementaires ont également dénoncé "la répression policière" qui vise les opposants. Ils ont affirmé leur refus de voir que ce projet, "choix de civilisation humaine" qui "transforme un territoire en poubelle nucléaire (...) et qui engage à ce point-là les générations actuelles et futures, puisse se passer sans aucun débat démocratique" et "sous une répression policière inacceptable", a déclaré Mathilde Panot.

Aux confins de la Meuse et de la Haute-Marne, le projet Cigéo, déclaré d'utilité publique en juillet, vise à enfouir à 500 mètres sous terre 85 000 m3 des déchets les plus radioactifs du parc nucléaire français d'ici 2035-2040.

Pour Daniel Monnier, élu d'un village de Haute-Marne et porte-parole de l'Eodra, un collectif d'élus locaux contre Cigéo, la venue des députés est "une première" et un "appui énorme" car "ils ont des outils d'investigation, des moyens de faire pression" sur le gouvernement et l'Andra, qui pilote le projet.

Quant à l'Andra, elle ne s'inquiète pas de l'initiative des députés, indiquant que "sur un sujet compliqué, il est logique que des tendances différentes puissent s'exprimer : le débat démocratique est loin d'être terminé", a déclaré Patrice Torres, directeur du laboratoire installé à Bure, joint par l'AFP.

Commentaires

APO

Les apôtres du "Ché Mélange-tout" ne se trompent-ils pas de priorité en ce moment de pré-crise énergétique majeure, de crise climatique manifeste et se manifestant de plus en plus, le tout allant occasionner des crises économiques et sociales inouïes !???

Vlady

Trop tard !! C ' est pas quand on a déféqué dans son froc qu ' il faut commencer à chercher du PQ !!

Albatros

L'élite mondiale, en quelque sorte, les Eclairés, la crème de la crème...

Jean FLUCHERE

Les "mélenchonitos" viennent de frapper !

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