Le constructeur Daimler « n'exclut pas » de dépasser les limites d'émissions de CO2 en 2020 et 2021

  • AFP
  • parue le

Le constructeur automobile Daimler pourrait dépasser les normes européennes d'émissions de CO2 en 2020 et 2021, a reconnu son patron mardi, rappelant que le succès des modèles électrifiés dépendra de l'appétence des clients.

"Nous avons les produits pour respecter les normes" d'émissions durcies, imposées par l'UE dès l'année prochaine, a déclaré Ola Källenius au salon de l'automobile de Francfort (IAA). "Mais on ne peut pas dicter le choix des clients." Les années 2020 et 2021 "représentent un défi considérable et, avec l'incertitude de ce qui se passera sur le marché, nous ne pouvons pas exclure qu'on ne sera pas en règle", a expliqué M. Källenius devant des journalistes.

Le Suédois, qui a pris la tête du fabriquant des Mercedes-Benz fin mai, après 13 ans de direction de Dieter Zetsche, s'est cependant dit "très optimiste" pour les années suivantes. Dès l'an prochain, les constructeurs devront afficher sur leur flotte de voitures neuves vendues en Europe des émissions moyennes de CO2 inférieures à 95 grammes par kilomètre, sous peine de fortes amendes en cas de non respect du plafond.

Pour diminuer le poids des investissements massifs dans la transition électrique, M. Källenius estime que "les coopérations sont indispensables". Daimler travaille notamment avec BMW sur la conduite autonome et les services de mobilité, tel l'autopartage. "Nous sommes ouverts à des coopérations" tant que "les caractéristiques de la marque sont préservées", a indiqué M. Källenius.

Contrairement à Volkswagen, qui mise sur les voitures purement électriques, Daimler se dit "ouvert" aux autres technologies, comme les hybrides, l'hydrogène ou encore les carburants synthétiques. "Pour les cinq à dix prochaines années, l'accent principal sera mis toutefois sur les voitures électrifiées", hybrides ou entièrement électriques, a expliqué M. Källenius. "Mais dire qu'il n'y aura plus de moteur à combustion n'est pas sensé aujourd'hui", a-t-il ajouté.

"Je pense que le diesel a encore de longs jours devant lui", surtout chez les plus grandes voitures et pour les clients conduisant beaucoup sur autoroute, a insisté le patron de Daimler. Ce carburant a perdu en popularité en Allemagne, où il a été inventé, depuis l'éclatement en 2015 du scandale des moteurs diesel truqués chez Volkswagen, révélé en plein salon automobile de Francfort.

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