La CRE annonce deux projets lauréats pour le stockage d'électricité à Mayotte

  • AFP
  • parue le

Deux projets de stockage d'électricité ont été retenus pour l'île de Mayotte, où ils devraient faciliter l'essor des énergies renouvelables, a annoncé mercredi la Commission de régulation de l'énergie (CRE).

À la suite d'un appel à projets, la CRE a retenu deux dossiers, sur les 17 déposés, pour une puissance totale d'environ 11 mégawatts. Ces infrastructures devraient permettre de réduire de 6 100 tonnes par an les émissions de CO2 du secteur thermique de l'archipel - où le président Emmanuel Macron vient de se rendre en visite.

En permettant de stocker l'électricité en périodes d'ensoleillement pour la restituer aux pointes de consommation, le soir par exemple, ces capacités de stockage "joueront un rôle prépondérant pour assurer la qualité d'alimentation du système mahorais", relève la CRE dans son communiqué, soulignant que le dimensionnement du système électrique de Mayotte est plus limité que dans d'autres îles.

En novembre 2018, Mayotte avait ainsi subi un black-out de près de deux heures dû à une surchauffe sur un départ de câble sous-marin.

Le financement des deux projets de stockage engendrera des charges de service public de l'électricité d'environ 33 millions d'euros, mais ils permettront d'éviter des surcoûts de production de 72 millions soit une économie nette de 39 millions sur les 25 ans à venir, a calculé la CRE.

Il s'agit du second appel à projet organisé en "zone non interconnectée" (ZNI). Le premier, en Corse, Guadeloupe, Guyane, Martinique et à la Réunion, avait permis de retenir 13 projets pour 61 mégawatts de puissance, à développer avant 2021.

Entre ces deux appels à projets, une baisse des coûts du stockage a été observée, souligne la CRE. Mais "il n'est pas certain qu'elle soit suffisante pour permettre le développement de nouveaux projets efficients dans les ZNI", ajoute la Commission, qui veut analyser la valeur restante du stockage sur les territoires avant de lancer, éventuellement, un nouvel appel à projets.

Commentaires

Rochain

Je trouve étrange que pour du stockage d'énergie on parle de MW de puissance et non de MW/h quantitatif, et éventuellement de joules bien que ce ne soit pas l'usage dans ce domaine ??????
Je m'interroge sur les compétences des journalistes à parler de physique et des unités employées.

Richard

A vrai dire, les journalistes ne sont pas totalement en cause puisqu'ils ont tout simplement copié-collé le communiqué de presse de la CRE !

Rochain

Faire un copié/collé n'est pas une excuse pour écrire des bêtises. Le journaliste pouvait/devait corriger pour informer objectivement ses lecteurs….. disont qu'il y a responsabilité partagée, et n'en parlons plus.;- )

François Gauchenot

Même observation sur l'ineptie de mesurer une capacité de stockage en unités de débit et non de quantité (MWh). Question supplémentaire : quel est le pourcentage de la consommation quotidienne moyenne d'électricité que cette unité de stockage contiendrait? Dit autrement, combien de minutes ce stockage permettrait-il d'assurer chaque jour après le coucher du soleil la totalité de la consommation actuelle ? Ces informations pratiques permettraient de mieux apprécier le service rendu espéré.

Rochain

S'il s'agissait de 11 MMWh cela représente environ la consommation de nuit durant environ 8 heures pour 2500 famille dans un pays où l'on ne chauffe pas, et à condition de ne pas utiliser la climatisation. Donc uniquement l'éclairage en soirée, le réfrigérateur et le congélateur et aussi un peu la TV !
Loin de ce qui est nécessaire certainement pour toute l'ile ?

Laurent Heredia

Le pic de consommation est d'environ 50 MW soit avec une batterie de 11 Mwh, le temps de maintien pourrait être plus que limité dans une perspective de tout electrique... Il vaudrait mieux réfléchir à une STEP Marine au vu des caractéristiques géographiques de Mayotte. Mais le tarif a court terme est plus élevé, ce qui n'est plus le cas sur le temps long. Quand on regarde la batterie de la Reunion est ses défauts réguliers compte tenu des conditions de corrosion élevée dans le milieu ultra marin, il y a des inquiétudes à avoir pour l'équilibre réseau a terme, notamment si la production photovoltaïque accroît sa part dans le mix (80 MW environ de thermique actuellement et une douzaine de MW Enr).

LB

Il n'y a rien d'absurde à parler d'un stockage en puissance mais ce n'est pas suffisant ni assez précis. Pour caractériser un stockage il faudrait :
La puissance de charge : qu'il est capable de prendre (en W).
La puissance en décharge : qu'il est capable de restituer (en W aussi, elle peut être très différente selon la technologie)
et bien sur la capacité de stockage (en Wh ou joule). Connaitre le rendement serrait également intéressant (énergie restitué/énergie en entrée, ce qui peut être très différent du rapport des puissances entrants et sortant).
La phrase "stocker l'électricité en périodes d'ensoleillement pour la restituer aux pointes de consommation" laisse penser à un système capable de se charger lentement (avec une faible puissance en entrée) pour pouvoir se décharger massivement aux heures de pointes (forte puissance).

Avec une seule valeur, dont on ne sait même pas de quelle puissance on parle, il est clair qu'il est difficile de savoir quelle est la performance des systèmes ni de savoir comment ils sont utilisés.

Rochain

Vous avez raison mais le premier critère reste la capacité de la batterie, ensuite on peut imaginer qu'ils n'ont pas été assez bête pour installer une batterie qui ne supporterait pas la charge imposée par le générateur qui l'alimente, et même chose pour la sortie en décharge.

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