- Connaissance des Énergies avec AFP
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EDF Energies nouvelles a mis en service vendredi dans les Pyrénées-Orientales son plus grand parc éolien en France d'une capacité de 96 mégawatts et composé de 35 éoliennes équipées de pales « discrètes », une technologie inédite sur le territoire.
Ce parc, situé à quelques kilomètres de Perpignan et développé par la filiale d'EDF spécialisée dans les énergies renouvelables, sera le deuxième plus important de tout le pays, derrière l'ensemble de Fruges dans le Nord de la France (140 MW).
C'est en revanche "le plus grand des parcs éoliens de France, avec une capacité de 96 MW, (à être) sur un raccordement unique" au réseau d'électricité, a insisté le PDG d'EDF Jean-Bernard Lévy, lors de l'inauguration officielle de ce parc situé au coeur d'exploitations viticoles. Il a représenté un investissement de quelque 130 millions d'euros.
Après la mise en service d'une première tranche l'an dernier, il peut désormais fonctionner à plein régime pour produire l'équivalent d'un quart de la consommation d'électricité du département des Pyrénées-Orientales. Avec ce parc, EDF confirme également sa place de challenger dans l'éolien en France, avec 1 100 mégawatts de capacités installées, juste derrière Engie et ses quelques 1 200 MW de capacités.
L'« Ensemble Eolien Catalan » a dû passer de nombreux obstacles pour voir le jour. Outre les critiques et recours de certains élus et habitants de communes voisines du parc, Météo-France s'y est aussi longtemps opposé. Les éoliennes altéraient le fonctionnement du radar que l'établissement public possède à proximité.
Conséquence: EDF a développé avec le turbinier danois Vestas une technologie de pales dites furtives inspirée des matériels militaires. C'est la première fois que cette solution est mise en place à cette échelle en France. "Sans cette première technologique, ce projet n'aurait pas pu aboutir", a indiqué M. Lévy.
Gilles Foxonet, le maire de la commune de Baixas, une des quatre sur lequel le parc est déployé, a salué la concrétisation d'"une aventure de près de neuf ans", qui confirme la volonté du département "de marier les énergies renouvelables et l'économie ancestrale locale, la viticulture".
