Électricité : le PDG d'EDF appelle à anticiper les besoins futurs de la France

  • AFP
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Le PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, a appelé vendredi à anticiper les besoins futurs de la France en électricité, en raison de l'électrification de certains usages mais aussi du développement de l'hydrogène et de la possible réindustrialisation du pays.

"Nous sommes à la veille de bouleversements d'une telle ampleur, dans le domaine du transport et du chauffage en particulier, que nous pensons qu'il va y avoir sur les années qui viennent, mettons sur les 30 ans qui viennent jusqu'en 2050 (...), une forte croissance de la consommation d'électricité", a-t-il déclaré devant les députés de la mission d'information sur la résilience nationale.

Il a notamment critiqué les hypothèses retenues dans la Stratégie nationale bas carbone (SNBC), la feuille de route de la France pour lutter contre le changement climatique, dont la dernière version a été publiée en 2020. Celle-ci retenait l'hypothèse d'une consommation électrique nationale de 600 à 650 térawattheures (TWh) en 2050, en hausse modérée par rapport aux niveaux actuels (460 TWh en 2020), pour tenir compte du recours croissant à l'électricité à la place des énergies fossiles.

C'est "une fourchette basse, je dirais même une fourchette très basse de ce qui nous paraît le plus probable", a estimé M. Lévy. Il a souligné que, depuis l'adoption de la dernière SNBC, deux facteurs nouveaux ont émergé: un mouvement de réindustrialisation consécutif à la crise sanitaire et le développement souhaité de l'hydrogène, pour lequel "il y aura besoin de beaucoup d'électricité".

Le directeur général de l'Énergie et du Climat au ministère de la Transition écologique, Laurent Michel, avait reconnu cette semaine devant la même mission d'information que la consommation avait "une tendance à augmenter un peu plus" que prévu. "Ça sera peut-être plutôt 700 ou 750" TWh en 2050, a-t-il dit aux députés.

RTE, le gestionnaire du réseau à haute tension, mène actuellement des travaux sur l'avenir du système électrique français à l'horizon 2050. Il a retenu une consommation de référence d'environ 645 térawattheures par an mais avec plusieurs variantes. Dans un scénario de "sobriété" elle pourrait n'être que de 550 TWh, tandis qu'elle pourrait grimper jusqu'à 770 TWh en cas de "révolution hydrogène".

Commentaires

Red1

Plus de voitures électriques (peut-être des camions, et des avions), plus de chauffage électrique imposé par la RT2020, plus de consommation due au numérique, streaming, et autres utilisations.
La fourchette n'est pas basses mais archi basse.

Francois Longatte

bonjour,
ce qui m'amuse est le scénario de Negawatt: 270.... Scénario préféré de Mme. Pompili. Après 650, 700. 750: ca fait toujours plus qu'aujourd'hui.

Qui sait avec un virus qui tuerait la moitié de la civilisation ou bien Tanos qui claquerait des doigts....

G.B.

Révisez vos chiffres svp, négaWatt prévoit, et rien que pour l'électricité produite par l'énergie éolienne, d'atteindre 300 térawattheures (TWh) en 2050. Environ 600 TWh avec les ENR électriques.

Francois

bonjour,

je confirme:
270 Twh negawatt, 391 TwhAdeme, 850 Twh négatep.. page 24 scénarisation RTE 2020.

J'ai juste été choqué par le fait que notre ministre utilise le chiffre Négawatt comme une donnée d'entrée ( je suppose que c'était les données du précédent rapport).

Sur la dernier rapport negawatt il y a 240 + 147 +54 soit 441Twh.

De toute façon RTE vient de sifflerr la fin de la partie avec son étude.

Francois Longatte

bonjour,

en 2020 le scénario le plus économe pour RTE était de 460, 2 ans plus tard 554, négawatt a la même trajectoire d'inflation.
Il faut juste se rendre compte de ce que représente une baisse de 100Twh.

Joseph Letellier

Et quand je pense que nos décideurs sont convaincus que l'on va résoudre le problème d'énergie décarbonée seulement avec les énergies renouvelables, ma foi va droit vers Merlin l'Enchanteur...

Thomas

Et quand je pense que certains décideurs politiques pensent qu'on va résoudre l'équation qu'avec du nucléaire en demandant des moratoires sur les EnR... cf. Xavier Bertrand ou d'autres.
Si on veut ne serait ce que 50% de nucléaire en 2050, il faudrait déjà être en train de programmer la construction de 14EPR...

Albéric BAUDCHON

Raisons de plus pour se bouger!
Et nous ne sommes pas obligés de ne penser qu'EPR, mais aussi SMR's dont Gen IV(dont Astrid mais pas seulement)
Pour avoir un peu de temps pour industrialiser ces machines(redémarrer des formations d'ingénieurs nucléaires par exemple... ou développer des coopérations) prolonger les réacteurs actuels à 60 ou 70 ans (après audit et mise à niveau bien sur!).
Pour s'agacer les neurones, on pourra redémarrer Fessenheim 1 et 2 (si les imbéciles n'ont pas déjà définitivement euthanasié la centrale, ou pour n'utiliser que la partie électrique pour tester des réacteurs achetés ailleurs.. etc) et redémarrer les travaux sur ASTRID.

Energie+

C'est pourtant ce que font de nombreux pays à partir de modélisations très pointues que l'on utilise à juste titre de plus en plus .Par exemple les Etats-Unis ne prévoient que 11 à 13% de nucléaire et outre tous les pays qui passent aux 100% renouvelables, les autres n'envisagent que des parts minimes de nucléaire y compris la Chine malgré leurs objectifs de décarboner. De plus l'Agence internationale de l'énergie nucléaire ne prévoit que 6 à 12% de nucléaire dans le monde d'ici 2050. EDF n'a jamais fait la promotion des solutions efficientes ou les économies d'énergie et on a en conséquence en France 8 millions de personnes en précarité" énergétique "électrique" sur 12 millions de personnes en précarité énergétique, ce qui oblige à augmenter le chèque énergie, brillant résultat ! Si vous étiez énergéticien et connaissiez mieux l'histoire de l'énergie vous seriez choqué par ce bilan global peu efficient

Giuseppe Gattullo

Si j'étais à la place de Jean Bernard Lévy, je serais plus humble et commencerais à mettre en service au moins un des nouveaux EPR dans une centrale nucléaire en Europe.

Se io fossi nei panni di Jean Bernard Lévy, sarei più umile e comincerei a mettere in servizio almeno uno dei nuovi EPR in una centrale nucleare in Europa .

studer

Ne soyez pas trop pressé, ça vient.
Et si nos futurs dirigeants sont raisonnables et soucieux du bien-être des français, ils décideront aussi de lancer une série de 6 nouveaux EPR, afin de nous garantir une électricité bon marché (deux fois moins cher qu'en Allemagne), propre (pas d'émission de CO2) et surtout fiable : les centrales produisent même quand il n'y a ni vent ni soleil, et sont capables de s'ajuster à la demande des consommateurs.

Energie+

@ Studer : L'EPR1 est autour des 130 euros le MWh sur la base des rapports de la Cour des comptes et les EPR2 à une seule enceinte moins sécurisés initialement prévus à 70 euros le MWh par la Sfen sont déjà re-évalués entre 75 et 86 euros le MWh selon l'opérateur dans un rapport remis dernièrement au Trésor qui est public et que vous pouvez consulter et on sait qu'il y a toujours des dérapages à l'arrivée pour de tels projets. De plus la "pilotabilité" d'un EPR reste limitée et nécessite toujours de la flexibilité et du stockage puisqu'il faut compter des délais de 30 minutes à 1 heure. Pour la "propreté" du nucléaire ou les émissions de C02 vous êtes comme d'habitude dans le "marketing", aucune énergie n'est propre et certainement pas le nucléaire sur tout son cycle et avec ses déchets de plus de 100.000 ans de durée de vie qui nécessitent au minimum en France Cigéo qui représente 1.000 terrains de football et plus de béton que les éoliennes terrestres, nucléaire français dont le bilan C02 se dégrade avec l'exploitation accrue de l'uranium dans le monde si vous vous reportez à une étude scientifique française de 2014 qui le soulignait déjà (mais je sais vous n'êtes pas scientifique et préférez des lectures assez peu sérieuses dans le domaine de l'énergie et tirer des conclusion hâtives), alors que par exemple l'éolien comme le solaire continuent d'améliorer leur bilan, qui s'améliore de lui-même en plus à chaque phase de recyclage alors que l'uranium ne se recycle pas et que le nucléaire a un taux de recyclabilité inférieur à celui des renouvelables. Vous savez ces fameuses éoliennes en bois qui vous font rire et sont développées par Vestas, Siemens Gamesa et Modvion et qui pour des caractéristiques meilleures que l'acier permettent en plus de réduire le prix de l'éolien, de fixer durablement le carbone puisque l'éolienne en fin de vie trouvera des usage dans le bâtiment etc, d'améliorer les émissions d'une éolienne moderne qui sont initialement de 4 à 7 g de CO2 par KWh de plus de 30% supplémentaires et qui avec des pales entièrement recyclables etc ont un bilan imbattable avec le solaire organique sur base carbone qui n'utilise qu'1 kg de matière pour couvrir un stade olympique et remplacer des matériaux de couverture, façade etc Sans oublier qu'une seule machine de production de films solaires (une usine peut en compter 1 centaine) peut produire chaque mois la capacité d'un réacteur nucléaire d'1 GW, donc çà décarbone très vite. Quant aux prix de l'électricité allemande vous être toujours aussi peu objectif dans vos propos puisque vous ne distinguez par les taxes notamment d'isolation, d'efficacité énergétique etc. par liées aux renouvelables et leurs impacts positifs, ni la facture globale (le Danemark a près de 65% de réseaux de chaleur pour le chauffage et dans une moindre mesure l'Allemagne avec un prix moyen de 35 euros le MWh), ni le poids dans les ressources des habitants, ni le fait que les industries allemandes paient peu cher leur électricité, ni qu'environ 55% des particuliers allemands comme danois perçoivent des revenus des énergies renouvelables. Donc vous n'analysez pas sérieusement ce sujet économique non plus. Quant à l'intermittence le sujet est amplement étudié depuis longtemps dans le monde mais vous ne connaissez visiblement pas les approches et solutions en cours et ne voyez pas non plus la croissance assez exponentielle des méthodes de stockage bien plus pilotables que le nucléaire et dont les prix deviennent de plus en plus compétitifs, d'où les perpsectives des renouvelables supérieures au nucléaire ans le monde dans toutes les études. Et en cas de terrorisme aggravé ou de conflit que deviennent nos réacteurs qui sont indéfendables face aux armements actuels, tous comme nos grands barrages, vous pensez qu'ils vont être épargnés et que le résultat sera "propre" ? 56 réacteurs peuvent faire de nombreux Tchernobyl en cas de conflit, vous appelez çà "propre" ? A Tchernobyl ils estiment devoir attendre environ 44.000 ans pour se réinstaller durablement sur place et à Fukushima sur les 160.000 déplacé 40.000 ne peuvent pas revenir et le coût a dépassé les 700 milliards d'euros. En France l'IRSN et la Cour des comptes évaluent le coût d'un accident ou autre entre 300 milliards et plus de 1000 milliards d'euros par réacteur. Mais c'est vrai, avec votre objectivité habituelle vous allez prétendre que les conflits comme les accidents n'existent plus !

Giuseppe Gattullo

Nous devrions également commencer à discuter de l'héritage que nous laissons à nos enfants et petits-enfants, avec la radioactivité.
Giuseppe Gattullo?????

Bisognerebbe anche incominciare a discutere, di quale eredità lasciamo ai nostri figli e nipoti, con la radioattiva.
Giuseppe Gattullo?????

studer

L'article cite le " directeur général de l'Énergie et du Climat" (DIGEC) qui dépend de Pompili, ministre de l'Ecologie qui pilote l'Energie et l'Environnement.
Voilà le péché originel de notre pays, où l'Industrie et l'Energie sont reléguées au second plan.
Certes, le climat est important, mais il n'y a pas de "climat de la France" mais celui de la planète : dit autrement, si notre petit pays fait des efforts pour rejeter moins de CO2 en sacrifiant son économie quand d'autres comme la Chine inaugurent une centrale au charbon chaque semaine, cela revient à se tirer une balle dans le pied.
Alors que l'Energie est un enjeu national : la consommation énergétique et le PIB sont fortement corrélés, et la croissance économique (dérivée du PIB) commande le taux de chômage et le niveau de pouvoir d'achat des français.
Faire piloter le secteur énergétique et l'électricité par le ministre en charge de l'environnement est donc une aberration qui ne peut qu'affaiblir notre pays déjà malade dans la compétition internationale.
Surtout quand l'Ecologie, qui est une science noble, est accaparée par l'écologie politique personnalisée par EELV qui s'apparente davantage à une secte antinucléaire (donc anti énergie bas carbone) qu'à un parti soucieux de notre cadre de vie : la preuve, ce parti rêve de polluer nos campagnes avec des éoliennes de la taille de la Tour Montparnasse et considère le gaz fossile comme une énergie acceptable.
Enfin, on va dans le mur en développant des éoliennes car leur intermittence interdit de dépasser 40 % d'éolien dans la production d'électricité, le reste étant alors fourni par du gaz (mais la France n'en veut pas à juste titre) ou du nucléaire : et là on ne sait pas ce que Macron veut. D'où l'alerte permanente de JB Lévy pour qu'il se décide, sinon il ne restera qu'une solution, face à la pénurie d'électricité : nous restreindre en période de faible production, c'est à dire quand le vent ne soufflera pas.
Cela ne va pas vraiment dans le sens du progrès sociétal...

Larderet

Les commentaires de studer sont très bien vus. Je rajouterais que la procrastination macronienne à l’égard du nucléaire est telle que RTE indique d’ores et déjà qu’on ne pourra pas dépasser 50% de nucléaire en 2050 faute de temps pour construire les centrales qui seraient nécessaires.

Energie+

@ Studer :

Vous pouvez aisément vérifier sur internet que les renouvelables ne sont pas une idée d'écologistes mais de scientifiques et d'ingénieurs. Nombre d'entre eux dans le monde estiment que le nucléaire ne va pas assez vite pour décarboner comparé aux renouvelables dont les prix ont toujours un potentiel de baisse supérieur et peuvent en plus se diffuser de manière universelle partout sans risque y compris sur et dans les bâtiments en substitution de matériaux etc. Alors que le nucléaire comporte des risques et déchets (dissémination, accidents, conflits) et que sa ressource uranium, thorium, n'est pas renouvelable, a de meilleures applications ailleurs (dont spatial) et son bilan d'émissions se dégrade avec son exploitation accrue alors que celui des renouvelables a encore un potentiel d'améliorations, en plus du fait que les renouvelables sont elles recyclables quand l'uranium etc ne l'est pas et que le nucléaire l'est moins que les renouvelables donc leur bilan s'améliorent d'autant quand c'est le contraire pour le nucléaire. Si vous espérerez décarboner le monde avec nos EPR et notre part de marché mondial vous rêvez, tout comme Naval Group qui a vendu sa branche énergies marines à l'italien Saipem pour notamment faire face à sa commande de sous-marins à l'Australie, alors que le marché éolien offshore mondial est en croissance de 24% par an depuis plusieurs années et est estimé à 190 milliards d'euros d'ici 2024. Résultat Naval Group va être en difficulté comme vous pouvez le lire partout. Idem le modèle nucléaire français a été "exclusif" avec pour résultats, d'une part de ne quasiment pas se vendre à l'international en plus de 8 millions de français en précarité énergétique "électrique", et d'autre part d'avoir étouffé pour se financer l'essor des technologies renouvelables disponibles à l'époque et qui évoluaient elles-aussi et qui étaient le solaire thermique (pas encore tellement à ce moment là le PV), l'hydro, les réseaux de chaleur et déjà le biogaz, biométhane etc. Regardez pour preuves par exemple des vidéos ou autres sur le four solaire en France développé par des équipes du CNRS et vous verrez l'opinion négative qu'ils avaient alors de la politique "tout" nucléaire" et ce ne sont pas les seuls scientifiques, ingénieurs et autres chefs d'entreprises qui n'ont pas apprécié cette politique "exclusive". De même penchez vous sur l'efficacité de notre système énergétique global et son coût réel sur les factures des français. Nous avons par exemple très peu de réseaux de chaleur alors qu'un réseau de chaleur fournit du chauffage et désormais du froid de façon peu coûteuse, il peut capter de nombreuses sources de chaud et froid locales, être le cas échéant à 100% en solaire thermique avec stockage inter-saisonnier qui a des coefficients de performances bien supérieurs aux pompes à chaleur. Et on peut lister comme çà toute une séreie de technologies et approches bien plus pertinentes et moins coûteuses que l'approche nucléaire qui a bien plus d'inconvénients durables et un bilan qui se dégrade. On a tout une gamme de technolgies et de compétences dont nous sommes restés à l'écart à cause de la politique "tout" nucléaire et dont on ne profite pas désormais par rapport à d'autres pays. Vous parlez bêtement des renouvelables liées au gaz mais vous devriez avoir déjà compris que le gaz, outre le prix du C02, a déjà des concurrents plus que sérieux dans le stockage et qu'une transition énergétique en cache toujours d'autres. Une centrale thermique gaz est peu compétitive avec la hausse du CO2 etc et vous devriez avoir déjà constaté que le stockage décolle, que ses prix sont en forte baisse, que les solutions ne manquent pas (plus de 100 technologies à rendement élevé et coût déjà ou bientôt compétitif sur les plus de 300 repértoriées) et que certaines commencent à se distinguer, même si c'est encore un peu tôt pour anticiper les solutions qui vont le plus s'imposer. Analysez les multiples études et modélisations qui sont de plus en plus pointues, on ne voit nulle part le nucléaire s'imposer et çà n'a rien à voir avec EELV. Encore une fois l'Agence internationale de l'énergie nucléaire elle même dans un rapport récent estime la part de nucléaire entre 6 et 12% de l'électricité mondiale à horizon 2050, vous parlez d'un succès et pour décarboner on a bien d'autres solutions et approches plus pertinentes et au plan des exportations aussi. Le nucléaire après avoir été "exclusif en France au dépend d'autres approche qui auraient amélioré notre bilan global et nos exportations et niveau nous plombe à présent durablement. C'est drôle que vous cherchiez des boucs émissaires aux déficiences du secteur nucléaire plutôt que de faire une analyse objective et critique du secteur.

Agnès de la Ro…

@ studer
"leur intermittence interdit de dépasser 40 % d'éolien dans la production d'électricité". Je n'ai pas vérifié vos propos mais admettons qu'ils soient vrais. Cela signifierait que nous avons donc encore une marge de progression énorme en installations d'éoliennes. Sans oublier les autres ENR bien sûr. La France pourra ainsi diversifier sa production (on est moins vulnérable quand on ne mise pas tout sur une même source) et produire une énergie beaucoup moins chère et moins dangereuse.

Oscar Brun

Toujours plus de centrales etc... Donc justification de la construction d'EPR alors les écolos contents ?

Leygonie

Les avis sont partagés mais les arguments avancés par ceux qui admettent la pertinence du développement des moyens nucleaires sont plus réalistes.
Ainsi en particulier de ceux avancés par Studer qui situent clairement les avantages et inconvénients. des divers moyens évoqués.
Nous sommes de plus en.plus nombreux à tenter de convaincre les décideurs d'écouter ceux qui disposent des connaissances et de l'expérience de la gestion du système électrique sans autre résultat qu'un refus d'écouter.
Il serait en effet grand. temps d'agir intelligemment et rapidement.envoyé

Schricke

Je me réjouis de trouver, enfin, ces commentaires un peu plus pragmatiques et factuels que les habituelles "élucubrations" de Mr Rochain ou de ses "apôtres", qui semblent se faire un peu plus discrets actuellement, ce dont je ne me plaindrai pas !
J'espère que certaines évidences scientifiques, économiques ET écologiques finiront par triompher de cet "obscurantisme" antinucléaire compulsif qui nous renvoie constamment aux échecs de l'Allemagne...

Energie+

@ Schricke

Etes-vous bien sûr que l'Allemagne échoue : économiquement elle nous a amplement distancés malgré qu'elle ait eu à faire face à l'intégration coûteuse de l'ex RDA. Au niveau d'endettement elle a bien moins de dettes que nous ce qui la favorise. Au plan de la transition elle vend pour près de 370 milliards d'euros par an de technologies cleantech et envisage sous peu que ses ventes passent à près de 900 milliards d'euros par an (au passage sa dite "coûteuse" transition est amplement remboursée depuis plusieurs années et lui rapporte). Et ces technologies cleantech servent pour la plupart à décarboner partout au plan mondial alors que l'on ne vend nos EPR même pas à une poignée de pays et que le MWh de l'EPR Flamanville est désormais autour des 130 euros, quelle succès ! Un français émet presque autant de C02 qu'un allemand (c'est ce qui impacte le climat), la différence étant que l'allemand a plus d'industries que le français (25% contre 11%) et le français fait fabriquer ailleurs. Par contre certains français sont très vantards et font les autruches au lieu d'analyser l'ensemble des données. Hormis avoir fait du nucléaire qui était peu émissif par hasard pour la seule consommation électrique (23%), nous avons très peu progressé depuis des décennies dans l'ensemble de notre consommation énergétique totale.

Schricke

Je n'ai pas écrit que l'Allemagne échouait dans tous les domaines ! Et vous avez raison de souligner que, notamment en matière économique, elle devance largement la France... pour l'instant !
Mais le sujet n'était pas celui-là, mais la comparaison des performances entre la France et l''Allemagne en ce qui concerne les émissions globales (ou liées à la production d'électricité des deux pays. Et la, je regrette de devoir vous contredire ! Vous écrivez,, en effet: (je cite): "Un français émet presque autant de C02 qu'un allemand ". J'ai donc consulté les chiffres officiels, qui donnent, en ce qui concerne les émissions de CO² globales: (en Mt de CO²): 889 Mt pour l'Allemagne, contre 462 pour la France. En ce qui concerne les émissions par habitant (en t de CO²/hab): 10,7 pour les Allemands, 6,9 pour les Français !... soit une écart de 55% ! ce qui met en doute le "presque autant" que vous indiquez ? Je lis, par ailleurs, dans ce rapport officiel: "En comparaison avec 5 pays européens (Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Espagne, Pologne), la France est le pays dont les émissions de Co2 liées à l’énergie par habitant sont les plus faibles."
Il me semble que votre commentaire ne soit pas vraiment objectif ! Non ?

Energie+

@ Schricke

Le Haut Conseil pour le Climat a souligné l'aggravation des émissions importées de la France précisant que son empreinte carbone totale s’élevait en 2018 à 749 mégatonnes équivalent CO2, soit 11,5 tonnes/CO2 par habitant, parmi lesquelles 6,4 tonnes/CO2 concerneraient des émissions importées. Une augmentation de 78 % depuis 1995 que la présidente attribue principalement à "la hausse de la consommation" dans un contexte de mondialisation.Donc si vous réduisez vos émissions globales en faisant fabriquer vos produits ailleurs, le climat lui n'en tient pas compte. L'Allemagne a moins d'émissions importées et donc l'écart des émissions totales entre les 2 pays est faible. Au plan seul électrique vous comparez par ailleurs 2 pays aux histoires et géographie différentes. La France n'avait rien donc elle a choisi le nucléaire pour financer ses activités militaires dans ce domaine et pas pour décarboner mais elle n'a quasiment pas fait d'effort sur les autres aspects et le nucléaire a généré de la gabegie énergétique car il y a des solutions et approches moins énergivores. Or nous héritons d'une thermosensibilité record et de 8 millions de personnes en précarité énergétique "électrique" et de seulement 6% de bâtiments connectés à des réseaux de chaleur qui pourraient être si nécessaire à 100% solaire thermique pour des villes moyennes avec stockage inter-saisonnier. Et çà coûte moins cher puisque les réseaux de chaleur au Danemark entre autres ont un prix moyen de 35 euros le MWh et parfois tombent à 24 euros et qu'ils développent du solaire thermique à 100% avec stockage inter-saisonnier. Voyez aussi par exemple ce que fait le finlandais Savosolar en solaire thermique. En bref le "tout" nucléaire au eu aussi beaucoup de défauts donc il faut en tenir compte et choisir les meilleures technologies et approches qui sont désormais nombreuses et pas nucléaires avec ses lourds inconvénients

albern

Ajoutons que la filière nucléaire fait infiniment moins de morts dans le monde que les celles du charbon, et de la pétrochimie.

Et puis arrêtons de consommer inutilement de l'énergie !

Quelle absurdité de vouloir bientôt nous imposer l'achat de voitures électriques qui ne correspondent en rien à nos besoins réels de mobilité quotidienne. Sans compter qu'elles rendent nécessaire la construction d'un réseau électrique pour desservir les stations de recharge rapide extrêmement voraces en énergie électrique (qu'il faut refroidir, par dessus le marché !).
Quel gâchis !

Schricke

Vous avez raison ! N'oublions pas, par exemple, qu'il y a vingt ans, l'usine AZF de Toulouse, en tuant 31 personnes et en en invalidant 3500 autres, a fait beaucoup plus de victimes et de dégâts en quelques minutes que les 58 réacteurs nucléaires d'EDF en 40 ans !... Qui, d'ailleurs n'ont tué personne, à ma connaissance ! Mais nos amis "écolos" (entre guillemets !) parlent beaucoup plus du robinet bloqué d'une centrale qui oblige à la fermer, par précaution, avant réparation, pendant quelques jours ou quelques semaines, que de cet accident majeur, ainsi que bien d'autres, qui sont très vite "oubliés" !...

Energie+

@ Schricke

Le risque zéro n'existe pas dans le nucléaire et un accident majeur peut très bien arriver en France et là çà ne rigole pas. A Tchernobyl il évaluent à plus de 44.000 ans le délai d'attente avant de pouvoir revenir durablement vivre sur le site dans des conditions plus acceptables et au japon où il a fallu dépenser plus de 700 milliards d'euros pour nettoyer en partie, sur les 160.000 personnes évacuées 40.000 ne peuvent toujours pas revenir. On évalue à 1 risque sur 2 un nouvel accident majeur nucléaire d'ici 2050 dans le monde. Si cà arrive en France l'IRSN et la Cour des comptes soulignent que le prix par réacteur est de 300 milliards à plus de 1000 milliards d'euros et nous ne sommes pas préparés pour çà. Vous avez par ailleurs des études par des universités suisses notamment sur les impacts en France et en Europe d'un accident majeur en France. on ne s'en remettrait pas de si tôt et la filière serait durablement KO. En outre vous oubliez que le terrorisme peut s'aggraver et que les conflits existent toujours. Les centrales d'Israêl par exemple sont régulièrement menacées par l'Iran qui a effectué des tirs de missiles réussis sur un des plus importants sites pétroliers d'Arabie Saoudite en 2019 et les anti-missiles Patriot américains, ceux israéliens et français n'ont pas pu stopper les seuls missiles basse altitude iraniens et ce alors que de plus en plus de pays développent des missiles hypersoniques etc. Nous avons 2 points faibles en France en cas de terrorisme aggravés, de déstabilisation politique ou de conflit : les 56 réacteurs nucléaires en plus des différents sites de stockages de matières radioactives et les grands barrages édifiés pour le nucléaire et assurer sa flexibilité. Vous pensez peut être que les conflits n'existent plus et que le cas échéant la gendarmerie de Saint Tropez avec l'adjudant Cruchot y feront face, mais n'est-ce pas un peu léger comme raisonnement ?!

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