En Andorre, Valls soutient la politique de réforme de la principauté

  • Connaissance des Énergies avec AFP
  • parue le

Pour la première visite officielle d'un Premier ministre français en Andorre, Manuel Valls a apporté vendredi un soutien sans équivoque aux réformes menées par le gouvernement d'Antoni Marti, aux prises avec un scandale de blanchiment d'argent dans l'une des grandes banques andorranes, la BPA.

M. Valls a assuré, lors d'un point de presse, "le soutien de la France à l'action réformatrice" du gouvernement de M. Marti".

Bien sûr, a-t-il précisé, il a été question au cours des entretiens menés lors de cette visite de quelques heures, du scandale qui a éclaté juste après les élections législatives d'avril: les Etats-Unis avaient alors accusé la Banca Privada d'Andorra (BPA) d'avoir blanchi de l'argent mafieux russe et chinois.

Le gouvernement Marti a "dû s'atteler à ce dossier qui représente un risque grave pour l'économie du pays. Notre conviction est que la gestion a été la bonne", a dit le Premier ministre français. "Il y a eu une réaction rapide", a-t-il ajouté.

Les deux hommes ont aussi abordé les négociations sur un accord d'association avec l'Union européenne menées par la principauté, dont les coprinces sont le président de la République française et l'évêque d'Urgell (Espagne).

M. Marti a d'ailleurs insisté sur l'importance des réformes en cours, fondées sur "la transparence et la coopération internationale", surtout vers l'UE.

Un premier accord portant sur la double imposition, signé entre les deux pays, doit entrer en vigueur le 1er juillet: il permettra aux entreprises et aux particuliers français -environ 3.000 en Andorre- et andorrans en France de ne pas être doublement taxés dans leur pays et le pays d'accueil.

Andorre appelle la France à investir davantage. Paris répond présent, après une longue absence -les échanges ont atteint l'an derniers 250 millions d'euros- et un premier forum économique d'hommes d'affaires est prévu le 8 juillet à Toulouse, notamment avec la région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon.

Des discussions ont eu lieu sur les questions transfrontalières, en présence du secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies. Aucune date n'a été avancée pour un projet de meilleur aménagement de la RN20 et de la RN116 qui mènent vers la principauté de quelque 70.000 habitants, enclavée en pleines Pyrénées entre la France et l'Espagne.

Enfin, a été inauguré un nouveau dispositif de "dispatching" (distribution plus rapide) de l'électricité mis au point par Alstom et beaucoup plus performant que le système informatisé installé en 2006.

M. Valls s'est beaucoup exprimé en catalan, la langue de la principauté et l'une des siennes aussi, racontant qu'il venait dans ce pays montagneux sur la route de Barcelone quand il était petit, ayant une cousine qui avait une maison dans cet écrin flanqué de montagnes.

Ajouter un commentaire