Les filières renouvelables accélèrent leur progression, tirées par le solaire

  • AFP
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Les énergies renouvelables vont connaître en 2023 une progression record, portée en grande partie par les capacités supplémentaires d'énergie photovoltaïque, selon un rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) publié jeudi.

"Les ajouts mondiaux de capacités d'énergie renouvelable devraient bondir d'un tiers cette année en raison du soutien politique croissant, de la hausse des prix des combustibles fossiles et des préoccupations en matière de sécurité énergétique" dues à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, selon le rapport. Cette croissance devrait se poursuivre en 2024.

La Chine va conforter sa place de locomotive des nouvelles capacités d'énergies renouvelables: "en 2022, la Chine représentait près de la moitié de toutes les nouvelles capacités d'énergies renouvelables dans le monde. D'ici 2024, la part du pays devrait atteindre une part record de 55% du déploiement mondial annuel" de nouvelles capacités, écrit l'AIE.

Les nouvelles capacités d'énergie photovoltaïque représenteront "les deux tiers de l'augmentation" des capacités d'énergies renouvelables pour 2023, relève l'agence, une tendance qui devrait se confirmer en 2024.

"Le développement des centrales photovoltaïques de grande taille s'accompagne de la croissance de systèmes plus petits", par exemple sur les toits des immeubles: en raison de la flambée de l'électricité, les consommateurs tentant ainsi de réduire leur facture.

En Europe, les nouvelles capacités de solaire et d'éolien ont permis aux consommateurs d'économiser 100 milliards d'euros sur leurs dépenses énergétiques lors de la période 2021-2023, selon l'AIE.

Concernant l'éolien, les ajouts de nouvelles capacités "devraient rebondir fortement en 2023, avec une croissance de près de 70% d'une année sur l'autre", mais après deux années difficiles, marquées par un ralentissement de la croissance.

Cette progression plus rapide est "principalement due à l'achèvement de projets qui avaient été retardés" notamment par les restrictions dues au Covid-19 en Chine. Sa poursuite en 2024 dépendra notamment de la capacité des états à résoudre les problèmes d'autorisations d'implantations, estime le rapport.

Par ailleurs, contrairement au photovoltaïque, "les chaînes d'approvisionnement des éoliennes ne se développent pas assez vite pour répondre à l'accélération de la demande à moyen terme", notamment en raison de la hausse des prix des matières premières.

Commentaires

Serge Rochain

Cela confirme l'écrasante majorité des renouvelables dans la transition énergétique, percée toujours contestée par les nucléophiles

Grgous

Votre commentaire est caricaturale. Le point n'est pas de dire que les ENRi ne sont pas utiles, mais qu'il faut un back up pilotable à ces énergies intermittentes ou du stockage. A date cette dernière solution est peu probante. Donc il faut des back up qui sont soit du fossile soit du nucléaire soit de l'hydro (mais peu de pays peuvent en déployer massivement). On parle de la chine qui fait 550GWc a elle toute seule, c'est très bien. Mais la réalité c'est que la chine peut le faire car sa production électrique en 2022 ne comprenait que 10% d'ENRi. C'est lorsque l'on passe 30% que les difficultés arrivent sur la stabilité du réseau et que l'on a besoin d'une base pilotable forte: soit du charbon/ gaz soit du Nucléaire. Perso je préfère préserver le climat et donc le nucléaire.

Finzi

Monsieur Rochain, je pense que vous faites erreur concernant le nucléaire non pilotable. https://fr.wikipedia.org/wiki/Production_pilotable_d%27%C3%A9lectricit%…
La centrale pilotable la plus répandue aujourd'hui est la centrale thermique au gaz. Les centrales nucléaires peuvent aussi contribuer au suivi de charge lorsqu'elles sont dotées des équipements de contrôle-commande adéquats.
En 2016, EDF adapte son parc nucléaire aux variations de production qu’entraîne l’arrivée des énergies solaire et éolienne sur le réseau électrique. Les réacteurs sont déjà capables de faire varier leur puissance de 80  % à la hausse ou à la baisse en l’espace de trente minutes.

Grgous

Le nucléaire est pilotable, il suffit de regarder les variations de puissances tout au long de l'année pour le constater. Le lien que vous partagez n'est pas une question de pilotabilité, mais de priorité d'injection dans les réseaux, souvent dépendant d'aspects financiers... De même vous caricaturez mes propos en sous entendant, qu'il ne faudrait que du nucléaire comme pilotable. Je n'ai jamais écris cela et d'ailleurs il n'y aucun système électrique qui ne l'est... L'hydro en fait partie, mais aussi la biomass, les bio gaz, et dans certains pays c'est la géothermie. Néanmoins, toutes ses sources d'énergies on des limites et l'hydro en a aussi, notamment pour son installation qui nécessite des sites spécifiques pas si répandus que cela et cela a aussi des impacts sur le cours d'eau en amont (submersion) et en aval (réduction du débit pouvant générer des conflits comme en chine Inde ou Egypte éthiopie).

Rochain Serge

Ce n'est pas tout au long de l'année que l'on. Peut voir l'éventuelle pilotabilite du nucléaire, c'est au rythme des variation durant le cycle de 24 heures entre le besoin a 4 heures de matin et du besoin à 13 heures... Et la ça ne varie pas beaucoup.
Ce n'est en revanche pas un problème qu'il faille 4 ou 5 jours pour redémarrer un réacteur au début de l'hiver alors qu'il est arrêté depuis 5 mois... À ce compte, n'importe quoi serait "pilotable".la véritable pilotabilite c'est la réactivité qui se compte en minutes. Et là les seuls candidats sont renouvelables avec l'hydraulique en premier lieu et le gaz avec pour le renouvelable les centrales à biogaz, mais surtout pas le nucléair bien trop balourd, pire que le charbon !

Serge Rochain

Désolé Finzi, il n'y a pas d'erreur, un réacteur nucléaire n'est pas aussi pilotable que ce que vous avez l'air de croire, comme en témoigne pour une part le lien que j'ai donné et qui n'est pas une exception : Tous les réacteurs sont tributaire de cette phase du cycle du combustible qui interdit toute variation de puissance. Par ailleurs cette restriction touche d'autant cette techn ologie que le nombre de réacteur d'un Etat est limité car plus ils sont nombreux moins la probabilité des les trouver dans cette phase du cycle est élevée.
Par ailleurs les démonstrations de variation en 30 minutes dont vous vous servez pour justifier de la souplesse du nucléaires ne sont que des cas particulier de démonstration mais ne relévent pas des contraintes de la vie courante d'un parc nucléaire : Le cas idéal n'est pas le cas de tous les jours. Le cas usuel c'est 4 jours pour démarer un réacteur à l'arret et 1/2 journée pour faire baisser sa puissance de 30% et autant pour la remonter. Ajoutez ce que l'on découvre depuis un peu plus d'un an comme consequence probable de ces variation de puissance sur les réacteurs qui sont équipés des dispositifs permettant de faire varier leur puissance....mais pas sur les plus anciens qui n'ont pas cette possibilité ni sur ceux qui à l'étranger n'ont jamais cherché à assuré le suivi de charge.
Le réacteur nucléraire dispatchable (le mot correct) OUI mais pas comme EDF essaie de le faire croire aux population pour entrainer son adhésion au nucléaire avec des articles comme celui que vous mentionnez..
(Pilotable c'est autre chose et ils le sont tous : c'est la capacité à maintenir la réaction en chaine constante afin qu'il n'y ait ni emballement ni étouffement de cette réaction. Cela se pilote depuis des barres de commande dites nucléophages qui permettent de réguler la proportion de neutrons surnuméraires de la réaction)

Grgous

Je parle bien de variation dans la journée qui parfois atteignent 15%. A noter aussi que les variations de puissance de l'ensemble du mix entre le plus haut sont généralement de 10% (l'été) à 15% l'hiver et que cette variation se fait sur plusieurs heures. Il y a ensuite les micro variations de quelques dizaines Mw où c'est plus l'hydro /gaz ainsi le volume d'import / export qui gère. Les réacteurs FR sont fait pour pouvoir varier de 5% par minute. Ce qui est loin d'être négligeable. Ensuite il y a des prévisions via des modèles qui permettent de Savoir a quelques % prêt ce que l'on aura besoin a 48-72h. Largement suffisant pour remettre en ligne un réacteur (ou l’arrêter). un petit article sur le suivi de charge dans le nucléaire. https://www.oecd-nea.org/nea-news/2011/29-2/aen-infos-suivi-charge-29-2…

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