- Connaissance des Énergies avec AFP
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La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a constaté "de graves manquements" des professionnels qui vendent des panneaux solaires ou des éoliennes aux particuliers, selon les résultats d'une enquête publiés jeudi.
Réalisée en 2014 auprès de 73 professionnels, cette enquête relève un taux d'infraction "très élevé de 50%", selon un communiqué de la DGCCRF. Elle pointe notamment des "professionnels peu scrupuleux", aux "pratiques commerciales trompeuses" et au "non-respect des règles de démarchages à domicile".
La DGCCRF a particulièrement noté une "tromperie sur les coûts et gains attendus des installations". Un particulier qui installe une éolienne dans son jardin ou des panneaux solaires sur le toit de sa maison peut en effet revendre cette électricité à la compagnie EDF à un prix intéressant.
Cette opération sera d'autant plus intéressante que la production de courant est importante, ce qui nécessite une bonne évaluation du potentiel (ensoleillement, orientation des panneaux solaires, vitesse et fréquence du vent, etc.).
Par ailleurs, la direction de la concurrence a relevé parmi les infractions, "le paiement par les consommateurs aux professionnels avant expiration du délai de 7 jours" ou encore le "non-respect du délai de rétractation".
Par ailleurs, parmi les entreprises auxquelles la DGCCRF a adressé un procès-verbal, 64% détiennent la mention RGE (reconnu garant de l'environnement), un label national censé garantir la compétence du professionnel. Ce label "ne constitue donc pas une garantie de bonne pratique commerciale", avertit-elle, appelant les consommateurs à "la plus grande vigilance". Et elle annonce avoir programmé des "actions répressives (...) afin d'assainir le marché".