- Connaissance des Énergies avec AFP
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Le gazier français Engie (ex-GDF Suez) veut augmenter de 40% d'ici quatre ans ses revenus générés par ses activités de réseaux et de services de réduction des coûts et de la consommation d'énergie, déclare à l'AFP son PDG Gérard Mestrallet.
"L'objectif est d'accroître de 40% d'ici 2019 le chiffre d'affaires des activités d'efficacité énergétique", indique le chef d'entreprises au cours d'un entretien à New York. Engie a réalisé en 2014 un chiffre d'affaires de 75 milliards de dollars, dont 16 milliards issus de la branche de la branche énergies services.
Ce chiffre devrait donc atteindre les 24,6 milliards d'euros en cinq ans si on en croit M. Mestrallet, qui réaffirme que l'efficacité énergétique est l'un des principaux axes de croissance dans le contexte actuel de transition énergétique. Pour atteindre ce cap, Engie mise sur des acquisitions, qui lui ont déjà permis de se développer dans des marchés porteurs comme la Chine, les Etats-Unis et l'Europe. "Il y a une consolidation à provoquer et nous allons le faire", assure Gérard Mestrallet, sans citer de noms de cibles potentielles.
Récemment, Engie a mis la main sur le groupe américain Ecova (prestations de gestion intelligente de l'énergie à des clients commerciaux et industriels), l'australien TSC (gestion des installations de climatisation et de chauffage) ou encore le français Nexilis (énergie du bâtiment) Si la taille de ce marché est pour l'instant difficile à estimer, experts et observateurs assurent qu'il va exploser en raison de la prise de conscience de la nécessité de luter contre le réchauffement climatique.
Engie entend aussi poursuivre son développement dans les énergies renouvelables, selon Gérard Mestrallet. A l'inverse de l'efficacité énergétique, le groupe va se focaliser davantage à créer de la croissance interne, insiste le dirigeant. "On va beaucoup se développer en Europe, en Amérique latine, en Afrique du sud et en Afrique du nord", détaille Gérard Mestrallet.
Engie est en train de finaliser en France le rachat de la société française SolaireDirect, qui lui a permis de tripler son parc solaire dans le monde, passant de 201 mégawatts (MW) en exploitation ou en construction à près de 690 MW. Il a construit et co-exploite le parc éolien de Tarfaya au Maroc, considéré comme l'un des plus grands d'Afrique.