Éolien terrestre et solaire : la France s'éloigne de ses objectifs

  • AFP
  • parue le

Encore une mauvaise année pour le solaire et l'éolien terrestre en France : au rythme actuel, le pays ne respectera pas son objectif de production d'électricité renouvelable à fin 2023, et encore moins celui de 2028, constate mardi le baromètre Observ'ER, au moment où le Parlement débat d'une "loi d'accélération" de ces énergies, à la portée incertaine.

Pour l'éolien terrestre, l'objectif officiel de 24,1 gigawatts (GW) de capacités installées qui avait été fixé en 2020 pour la fin de l'année 2023 "ne sera pas atteint", le pays parvenant à peine à 20 GW à fin septembre 2022. "La progression actuelle n'est pas en phase avec le rythme demandé par la programmation pluriannuelle de l'énergie" sur la période 2019-2023, note ce rapport de référence qui pointe la complexité administrative, la contrainte spatiale ou encore le défaut d'"acceptabilité" des projets.

Du côté du photovoltaïque, malgré un rebond en 2021 "partiellement confirmé en 2022", le sursaut arrive tard et "le secteur n'est toujours pas dans la bonne trajectoire". La France comptait 15,8 GW de capacités solaires en septembre 2022 et pourrait atteindre 19 GW fin 2023. Elle raterait les 20,1 GW attendus, et, à ce rythme, s'éloignerait toujours plus des ambitions déjà fixées pour 2028 (entre 35 et 44 GW), selon ce baromètre annuel réalisé en partenariat avec la Fédération des collectivités FNCCR et l'Ademe, l'agence de la transition écologique.

"La crise de l'approvisionnement en électricité, exacerbée par le conflit à l'Est de l'Europe, a révélé une prise de conscience générale du besoin d'indépendance énergétique nationale", souligne Pascal Sokoloff, directeur général de la FNCCR. Pour autant, cette édition du baromètre "démontre une fois encore le fossé entre les ambitions affichées, les déclarations et la réalité du terrain", déplore-t-il. Aujourd'hui, plus de 15 GW de projets prêts à se concrétiser sont bloqués en attente de validation des services de l'Etat, selon l'Ademe.

500 millions d'euros d'amende

Ce constat intervient au moment où le Parlement débat d'un projet de loi d'accélération des procédures administratives pour faciliter le déploiement des énergies renouvelables. Le contenu actuel du texte est accueilli avec circonspection par les acteurs, qui craignent au contraire une complexification et placent plutôt leurs espoirs dans une consigne gouvernementale d'accélération récemment transmise aux préfets.

"Le vote de cette loi montre le chemin qui reste à faire: en 2022, on pouvait s'attendre à plus d'ambition au Parlement français", a regretté mardi Vincent Jacques Le Seigneur, président d'Observ'ER, qui publie le baromètre sur la base de chiffres officiels (EDF, Enedis, etc).

Cette année, le Parlement devra aussi définir, au plus tôt cet été, les nouveaux objectifs énergétiques nationaux à l'horizon de 2033, sur fond de lutte contre le réchauffement climatique et de besoins d'électricité accrus. Or toutes les projections sur la neutralité carbone promise en 2050 montrent que, relance du nucléaire ou pas, les renouvelables électriques devront être déployées massivement, pour représenter au moins 50% du total.

S'ajoutent les obligations européennes. "On n'est pas dans le bon rythme pour réaliser tant les objectifs que nous nous sommes fixés, que ceux que nous avons inscrits dans le marbre européen en décembre 2022", souligne encore M. Jacques Le Seigneur.

La France a déjà été condamnée à une amende de 500 millions d'euros pour n'avoir pas respecté en 2020 son engagement de parvenir à 27% d'électricité d'origine renouvelable. Selon les derniers chiffres, elle n'y arrive toujours pas, atteignant tout juste 24,2% à fin 2021.

À fin 2022, le pays affichait environ 66 GW de capacités électriques renouvelables totales réparties entre 40% pour l'hydraulique (barrages), 31% pour l'éolien terrestre et 24% pour le photovoltaïque.

Commentaires

Larderet

Pas très étonnant quand on sait que les irresponsables qui ont pris ces engagements sur les ENR, dépassant ceux affichés par l’Allemagne, sont aussi ceux qui prétendaient ramener la part du nucléaire à 50% en 2025 !

jean-jacques Attia

très juste, Larderet, surtout quand on connait le pognon de dingue que tout cela coûte, sans aucun retour pour l'ensemble des citoyens.

Serge Rochain

Vous la voulez tournée autrement ?
Les données du problème :
Nucléaire :
Cout EPR : 19,1 G€
https://actu.fr/normandie/flamanville_50184/nucleaire-le-cout-de-l-epr-…
Délai de réalisation 2007 à 2022 : 15 ans
Puissance de production théorique 1,65 GW Facteur de charge 75% (mais même à 100% sans maintenance ni rechargement d’uranium ni incidents…. Ça ne fera pas le poids. Noter que le facteur de charge du parc existant n’a été en 2020 que de 60,7%)
Puissance réelle : 1,23 GW
Production annuelle : 10,8 TWh

Parc éolien :
Coût d’une éolienne de 2 MW : 2,6 M€
(https://www.pole-medee.com/2014/08/combien-coute-une-eolienne/)
On peut donc construire 7346 éoliennes avec ce que coûte (a déjà couté sans produire) l’EPR de Flamanville.
Facteur de charge moyen France de l’éolien : 26, 35 %
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89nergie_%C3%A9olienne_en_France
Puissance théorique 14,7 GW, puissance réelle 3,9 GW
Production annuelle : 34 TWh soit 3 fois plus que le nucléaire de l’EPR
Ajoutez à cela que le parc peut produire au bout de 2 ans seulement, car moins de deux ans suffisent pour construire une éolienne et la raccorder. Aujourd’hui l’étape la plus longue de la construction d’une éolienne est représentée par les délais imposés par les recours juridiques systématiques.

Ce calcul est confirmé par une autre méthode basée sur la production effective du parc actuel aboutissant aux mêmes conclusions.
En 2020 la production électrique de la France a été de 500,1 TWh dont 7,9% d’éolien, soit une production de 39,5 TWh avec 8000 éoliennes. Une simple règle de trois nous montre qu’avec 7346 éoliennes dont le coût total correspond à celui de l’EPR, la production aurait été de 36 TWh soit 2 TWh de différence
Ajoutez à cela que le parc peut produire au bout de 2 ans seulement, car moins de deux ans suffisent pour construire une éolienne et la raccorder. Aujourd’hui l’étape la plus longue de la construction d’une éolienne est représentée par les délais imposés par les recours juridiques systématiques.

Le coût du MWh solaire ayant rejoint celui de l’éolien depuis 2018 le résultat est le même pour le solaire

Il faut estimer le coût du stockage si tant est qu’il faille stocker, car le stockage est un fantasme inventé par le nucléaire, qui ne sachant pas quoi faire de son électricité la nuit, la stocke sous forme de chaleur dans les millions de m3 d’eau sanitaire. Il suffit par ailleurs de consulter systématiquement les courbes fournies par RTE pour voir que part vent fort l’éolien (bien qu’encore très mal réparti en France) la production est jusqu’à 5 fois celle du vent moyen au niveau duquel il « faudra » équipé le parc pour qu’il fournisse le besoin dans le mixe qui lui aura été assigné. En conséquence par vent fort il y aura une puissance colossale à stocker avec cette électricité quasi gratuite ce qui rendra probablement intéressant le stockage H2 malgré la piètre conversion E->H2->E de 40% au mieux. Ajoutez que dans les ENR le biogaz est dans un état stocké dès sa production et son potentiel, peu développé en France (1,8 % du mixe électrique) qui l’est 5 fois plus en Allemagne, permettrait d’alimenter exclusivement par ce moyen le pays par temps calme et couvert anticyclonique durant 3 mois au moins chaque année avec la méthanisation des simples déchets agricoles. Actuellement l’Allemagne dont le biogaz représente déjà 8,4% du mixe électrique peut assurer son besoin électrique à 100% par cette source 1 mois par an. N’oubliez pas non plus les ENR pilotables, avec les solutions marémotrices, les hydroliennes, les houliennes, ainsi que l’hydraulique de barrage qui marche déjà fort bien, ou encore la géothermie. Ces ressources peuvent ne pas rendre nécessaire le stockage d’excédents éoliens et suffire à couvrir les périodes de productions faibles des variables lorsque les puissances installées de ces dernières seront suffisantes et suffisamment bien reparties pour avoir un effet foisonnement de compensation ….. autant de solutions qui rendent ridicule l’insistance des nucléophiles sur le caractère intermittent lui aussi ridicule puisqu’il s’agit de variabilité et pas d’intermittence qui est le « tout ou rien » présenté aussi de façon toute aussi ridicule comme aléatoire, avec une météo datant de l’âge de la hache de pierre, peut-être, mais plus aujourd’hui. Il y a beau temps que l’on sait ce que le vent attendu demain va produire, et où (façade maritime Nord, Ouest, Sud ? Et dans l’intérieure même chose). La même météo va aussi nous donner la couverture nuageuse et…. Il est temps de revenir au XXI e siècle au lieu de bétonner sur le XXe qui ne restera dans les esprits que le siècle du pillage de la Terre alors que le XXIe se forgera l’image du siècle du recyclage car les matériaux extraits du sol pour capter l’énergie solaire de façon directe ou indirecte ne sont pas transformés en chaleur et seront indéfiniment recyclés avant de retourner à la Terre quand les outils qui les utilisent seront devenus obsolète et qu’ils n’auront pas d’emploi dans leurs successeurs.
Mais le cas échéant, s’il fallait stocker en batterie Li-ion. Le cout du KWh de Li-ion est à aujourd’hui de 140 euros et supporte 3000 cycle de charge décharge en utilisation automobile et 5000 en stationnaire ce qui ramène le coût du KWh de stockage à 140/5000 = 0,028 €
Avec tous mes voeux

Serge Rochain

C'est fous ce que l'on peut dire comme sottise en laissant parler son c....oeur.
Un pognon de dingue ? Oui, l'EPR c'est bien un pognon de dingue et à 2,5 millions d'euros l'éolienne en moyenne (c'est le prix d'une 2MW comme celles quiéquipent aujourd'hui en majorité le parc français). Et il se trouve que le prix de l'EPR est sensiblement celui du parc éolien.
Or en 2021, si j'en croit le rapport annuel 2021 de RTE l'éolien a fournit 36,8 TWh sur les 522,9 TWh de production totale. Si je fais l'hypothèse que l'EPR fonctionnera 100% du temps donc sans panne ni arret de maintenance avec sa puissance de 1,66GW il fournira dans l'année 14,5 TWh !
J'en conclu que l'électricité EPR est sensiblement deux fois plus chere que l'électricité éolienne !
Oui, effectivement, un pognon de dingue .... quant aux supposés "aucun retour' pour les citoyens, ils ont pourtant consommé les 36,8 TWh venant des éoliennes Monsieur Attia. Les dogmes ça mène volontiers aux sottises, non ?

Denis Margot

Avec monsieur Je-sais-tout, on peut toujours lui indiquer gentiment les erreurs de son calcul à 2 balles, il ne comprend pas et retartine systématiquement sa démonstration à la noix.
1. 20 G€ pour l’EPR est une hypothèse excessivement pessimiste
2. 2,6 M€ pour une É est à l’inverse excessivement optimiste (qu’il lise entièrement son lien s’il en est capable).
3. On ne construit pas un scénario sur des hypothèses extrêmes, Je-sais-tout se ferait recaler par n’importe quel financier avec son étude à la noix.
4. La durée de vie d’un EPR est le triple d’une É. La production d’un EPR est donc sur sa durée de vie de 60 x 10,8 = 648 TWh, donc du même ordre que 7346 É pendant 20 ans. Dommage pour le facteur 3 de Je-sais-tout.
5. Un parc É ne produit pas au bout de 2 ans, mais plutôt 8 à 10 ans, soit à peu près comme l’EPR2.
6. Ajoutons que la solution N n’a pas a traîner une gigantesque proportion de backup fossile, non incluse dans la démonstration de Je-sais-tout, ce qui détruit encore un peu plus un calcul déjà fortement malmené par des hypothèses loufoques.
7. Je-sais-tout oublie fort opportunément le bilan carbone des ENRi, qui, plombées là aussi par le backup fossile, présentent un très médiocre bilan (cf match France – Allemagne sur ElectricityMap).

Si monsieur Je-sais-tout pouvait prendre l’attitude raisonnable et durable de ne plus encombrer les forums avec sa longue et délirante litanie ce serait infiniment apprécié.

Serge Rochain

« 1. 20 G€ pour l’EPR est une hypothèse excessivement pessimiste »
Ce n’est pas une hypothèse c’est la réalité de la cour des comptes !
« 2. 2,6 M€ pour une É est à l’inverse excessivement optimiste (qu’il lise entièrement son lien s’il en est capable) »
C’est le tarif actualisé donné par le syndicat professionnel.

« 3. On ne construit pas un scénario sur des hypothèses extrêmes, Je-sais-tout se ferait recaler par n’importe quel financier avec son étude à la noix ».
Ce n’est qu’un jugement de valeur de Margot dont on se demande s’il sait lire.

« 4. La durée de vie d’un EPR est le triple d’une É. La production d’un EPR est donc sur sa durée de vie de 60 x 10,8 = 648 TWh, donc du même ordre que 7346 É pendant 20 ans. Dommage pour le facteur 3 de Je-sais-tout »
La durée de vie d’un EPR on ne la connait pas et elle ne saurait être comparée à celle d’une éolienne dont on sait aujourd’hui que la supposée durée de vie de 20 ans n’a été qu’une fiction. Au Danemark une éolienne tourne déjà depuis 46 ans mais surtout le plus ancien parc français a Port la Nouvelle a été démonté après trente ans de fonctionnement car le bail de location de terrain était arrivé à échéance. Aujourd’hui la preuve est faite qu’une éolienne est « éternelle » comparée à un réacteur nucléaire car tout peut être changé durant l’entretient contrairement à un réacteur nucléaire qui a une durée de vie limitée à celle de sa cuve.
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« 5. Un parc É ne produit pas au bout de 2 ans, mais plutôt 8 à 10 ans, soit à peu près comme l’EPR2. »
Totalement faux comme le prouvent tous les parcs éoliens et tous les EPR, c’est au moins 15 ans pour l’EPR (10 en Chine) et 2pour un parc éolien, et pour les deux entre le moment ou commence le chantier et le moment où il est opérationnel.

« 6. Ajoutons que la solution N n’a pas a traîner une gigantesque proportion de backup fossile, non incluse dans la démonstration de Je-sais-tout, ce qui détruit encore un peu plus un calcul déjà fortement malmené par des hypothèses loufoques. »
Le Backup c’est le même dans les deux cas : quand un réacteur nucléaire est en panne c’est un autre nucléaire qui doit prendre la relevé mais au prix où ils sont il n’y en a pas d’autre de prévu rien que pour ça donc le backup c’est le fossile ou l’importation. Tandis que le foisonnement d’un territoire correctement équipé c’est bien une autre éolienne qui prend le manque de vent local en remplacement. Et on vient de vivre un an ou le nucléaire n’a pas été capable de fourni r le tiers du besoin et en ce moment encore, il ne fournit pas la moitié du besoin, nous continuons à importer à longueur de journées et cela fait un an que ça dure. Belle démonstration de la résilience du nucléaire…. Merci aux voisins.

« 7. Je-sais-tout oublie fort opportunément le bilan carbone des ENRi, qui, plombées là aussi par le backup fossile, présentent un très médiocre bilan (cf match France – Allemagne sur ElectricityMap). »
La référence à electricitymap ne permet pas de voir la progression du bilan carbone de l’Allemagne qui est bien moins productrice de CO2 aujourd’hui qu’elle ne l’était à l’époque où elle avait tout son parc nucléaire actif car il avait besoin de plus de charbon pour assurer le suivi de charge, le nucléaire en étant incapable. Le charbon a diminué dans les mêmes proportions que le nucléaire mais Margot ne va jamais regarder les statistiques officielles et tire des conclusions forcément fausses à partir de sa seule petite vue étriquée.
« Si monsieur Je-sais-tout pouvait prendre l’attitude raisonnable et durable de ne plus encombrer les forums avec sa longue et délirante litanie ce serait infiniment apprécié. »
Si Margot pouvait prendre l’attitude raisonnable de ne pas étaler son ignorance en encombrant les forums et utilisait ce temps à s’informer auprès des sites d’informations officiels, il deviendrait sans doute aussi plus intelligent, en tout cas plus instruit.

Denis Margot

1) Non, aucune projection ne table sur des prix de 20 G€ pour les futurs EPR2. La norme est plutôt autour de 8 à 9. Il n’est pas réaliste de considérer que ces futurs EPR2 feront face aux mêmes erreurs que Fla. Votre hypothèse est très pessimiste.
2) Votre lien annonce 1,3 M€/MW (soit env 30 €/MWh) + près du double pour l’OPEX pour un prix du MWh entre 84 et 92 €/MWh. Je ne vois pas que les interconnexions sont incluses. Ni le backup. Bref, votre hypothèse est tellement optimiste qu’elle en devient fausse.
3) J’ai monté pas mal de plans d’affaires et continue d’en faire, je vous garantit que des hypothèses biaisées, irréalistes ou trop optimistes conduisent votre PA droit à la corbeille et vous n’avez même pas de rendez-vous pour vous expliquer.
4) Là encore, votre haine pour le N vous fait dire des bêtises. Ce n’est pas parce que le produit est jeune qu’on ne peut pas estimer sa durée de vie, heureusement. Les études de MTBF, MTTR et autres sont une composante entière de l’ingénierie de produit. Quant à votre É de 45 ans, on s’en contrefiche, ça ne change en rien le fait que la moyenne d’âge de mise au rancard des É est de 20 ans et vous êtes un sacré illuminé pour penser que les É sont éternelles.
5) Là encore prendre 15 ans pour les futurs EPR est une hypothèse pessimiste. Entre la décision d’implanter et la livraison du 1er kWh, les délais sont comparables, peut-être légèrement en faveur des É, mais c’est assez similaire. Ce n’est pas 15 ans vs 2 ans, soitun facteur 7,5, mais plutôt 1,5.
6) Foin de votre pseudo-théorie, regardez ElectricityMap, c’est une photo en temps réel et vous avez le constat qu’un système avec beaucoup de N utilise peu de fossile, à l’inverse de ceux qui utilisent beaucoup d’ENRi.
7) L’Allemagne est moins pire qu’elle n’était, normal. Elle remplace (lentement) du charbon par du gaz et des ENRi. Tout ça converge vers une valeur toujours 5 fois pire que le bilan français, ce n’est pas de la théorie, ce n’est pas la vue étriquée de Margot, c’est du terrain, du réel. Votre lien entre N et charbon est risible. C’est vrai qu’en France il y a énormément de charbon pour compenser la platitude du N.

Serge Rochain

La projection pour Flammanville etait de 4,5 et a l'arrivé c'est 19,1
Alors gardez votre baratin d'amnéquique ça a été comme ça depuis toujours avec le nucléaire
Inutile que je perde mon temps avec vous

Denis Margot

Quand Rochain est à court d’arguments, il se replie sur lui-même comme un amnéquique.

Sylvain

Effectivement Denis Margot semble avoir raison : n'est-il pas rigolo que votre réponse tourne immédiatement en attaque ad personam ? Quid du fond ?

Pouvez-vous concevoir d'un objet s'inscrit dans un système et qu'il est primordial de prendre en compte l'impact de cet objet sur le système pour faire une comparaison un tantinet soit peu cohérente de coûts ?

Si vous ne comprenez pas, on peut vous expliquez.
Si vous ne voulez pas comprendre, par pitié arrêtez vos comparaisons dénuées de sens qui vous servent uniquement à partir en croisade contre le nucléaire. Je n'ai jamais vu personne comparer uniquement les CAPEX de telles ou telles technologies pour en déduire que l'une est meilleure que l'autre. PERSONNE. Même RTE, votre bible avec ses scénarios M, prêche pour s'intéresser aux coûts systèmes (enseignement 6 du rapport !). On ne compare pas des CAPEX avec des CAPEX. Si vous voulez rentrer dans les détails des calculs de coûts complets, nous pouvons. Si vous ne voulez pas, mieux vaut ne pas en parler. Vous criez à la désinformation mais vous ne comprenez même pas (sciemment?) les notions que vous manipulez.

Sylvain

Si vous voulez comparer le coûts des différentes technologies, merci de raisonner à l'échelle du système électrique et d'intégrer dans vos calculs :
- Le coûts au niveau de la centrale (CAPEX/OPEX)
- Les coûts systèmes (coûts de raccordement, coûts d'équilibrage et coûts de back-up)
- Voir pourquoi pas d'aller plus loin avec les coûts externes que l'on peut quantifier (coûts sociaux des GES, coûts de la pollution hors GES, coûts de la pollution sonore,visuelle) voir des coûts non quantifiables tels que les impacts sur la biodiversité

Toute tentative de calcul menée en omettant même partiellement l'un des deux premiers points est un simulacre de calcul. Avec le troisième point on commence à vraiment discuter et à prendre en compte beaucoup d'impacts provoqués par nos unités de production électrique.

Si vous omettez le deuxième point (ce que vous faites), vous n'avez rien compris au fonctionnement d'un système électrique et je vous invite à étudier pourquoi les systèmes électriques sont bâtis à l'heure actuel sur des moyens de production pilotables. Je dis bien à l'heure actuelle, merci de ne pas invoquer l'argument fallacieux de stockage avec des batteries nécessitant plus de matériaux que ce que l'humanité entière extrait de notre planète en 1 an. A l'heure actuel, il est ainsi, que vous le vouliez ou non. Vos comparaisons entre la quantité d'énergie produite par un EPR à 20 Mds€ et la quantité d'énergie produite sur une année par 7346 est je l'espère une farce. Elle ne prend pas du tout en compte la physique basique accessible à tous derrière le fonctionnement d'un réseau électrique.

Donc s'il vous plaît, arrêtez de comparer ce qui n'est pas comparable. Un système électrique ce n'est pas une seule installation, si on ne prend pas en compte le réseau dans son ensemble, ou se voile la face (cf l'enseignement 6 de futurs énergétiques 2050).

Gilles Gabolde

Monsieur Rochain, enfin des propos objectifs et faciles à vérifier. Merci, vous me rassurez car on n'entend que des non sens, Je pensais que Le Monde Sans Fin était une nouvelle bible. Comme quoi on peut être polytechnicien et nul. Encore merci pour vos propos auxquels j'adhère à 100%.

Gilles Gabolde

Ne vous inquiétez pas, j'ai l'habitude ! J'ai travaillé 40 ans dans les énergies, hydrocarbure, hydraulique, etc. J'ai travaillé à Bure, si vous voyez ce que cela représente...Le livre du gourou de l'atome qui a eu un tel succès à Noël est plein d'erreurs grossières.
On parle toujours de l'Allemagne, mais parlez un peu du Danemark, l'Ecosse, d'autres pays européen et surtout les USA.
Regardez ce qui s'y passe. Les américains ne sont pas des philanthropes et pourtant ils investissent massivement dans les ENR.
Il faut arrêter de parler d'intermittent quand tout est interconnecté. La principale compensation n'est pas en France le charbon ou le gaz mais l'hydraulique.
EDF n'arrive même pas à terminer son EPR ni à maintenir les centrales actuelles. La faute à L'ARENH ? Peut-être, mais alors c'est que l'on ne peut pas avoir une énergie nucléaire publique et le privé n'en veut plus. Demandez à Engie.

Denis Margot

Les ENRi ont toutes leur pertinence aux USA, car elles sont adossées à des usines fossiles (beaucoup de charbon aux US). Comme en Chine, comme en Allemagne, comme au Danemark. Si ce qui est pris au fossile l’est par des ENRi, le bilan ne peut aller que vers une diminution des émissions. Malheureusement, ce couplage converge vers une limite certes meilleure que le fossile seul, mais loin d’être satisfaisante. Et contrairement à ce que vous dites, l’interconnexion ne supprime pas l’intermittence (cf. tous les pays qui utilisent massivement des ENRi sur ElectricityMap qui conservent tous une large proportion de fossile).

Pour l’EPR, vous avez raison et ce n’est pas à la gloire d’EDF, même s’il existe de nombreuses circonstances atténuantes qui ne dépendent pas d’EDF. Pour la maintenance, c’est plus discutable, le grand carénage semble plutôt un succès, même si sa promiscuité avec le Covid et la CSC a fait des dégâts en 2022.
L’ARENH est une aberration. Obliger EDF à vendre 1/3 de son électricité à perte pour se faire concurrencer par des opportunistes qui lui piquent ses clients sans pratiquement produire d’électricité, il fallait oser. La solution : supprimer l’ARENH, revenir au monopole et dire M… à Bruxelles (et je suis pourtant très europhile). Il faudrait pour cela des politiciens et fonctionnaires visionnaires, je ne sais pas s’il en existe. Et dans ce cas, le nucléaire public a toute sa place, pas besoin du privé. Engie, comme Total, est bien sûr opposé au N puisque qu’avec les ENRi il vend plein de gaz !

Gilles Gabolde

Ce qui est pris au fossile est pris par des ENR aux USA dites vous. Mais pourquoi pas par du nucléaire ? Pourquoi les ENR augmentent partout sauf en France ? N'y aurait-il pas un lobby ? Le gourou du monde sans fin n'a t-il pas des subventions ?
Je ne suis pas contre le nucléaire (j'ai travaillé sur Bure), mais pour une petite quantité dans le mix énergétique et surtout pas pour des projets pharaoniques non maîtrisés techniquement et économiquement et qui arriveront trop tard.

Denis Margot

Il n’y a pas eu de nouvelles centrales aux USA depuis l’accident de Three Mile Island (1979). Toutes leurs nouvelles capacités non fossiles sont des ENRi. C’est en train de changer, mais le N prend du temps à installer. Vous posez la question des lobbies, vous avez raison. Le lobby derrière les ENRi est bien plus puissant et bruyant que celui du N qui n’arrête pas de manger son chapeau depuis Fukushima. Cela dit, le balancier a l’air de revenir à une position plus équilibrée. Les ENR augmentent aussi en France.
Si vous voulez parler du Monde sans fin de Jancovici, je n’ai pas encore eu l’opportunité de le lire, je n’en ferai donc aucun commentaire. Si vous voulez parler des subventions pour construire des réacteurs, c’est évidemment un non-sens, JMJ ne construit pas de centrales N.
Quelques questions : Comment estimez-vous votre « petite quantité » ? Sur quels critères ? Et que mettez-vous en complément ? Quelle est l’efficacité carbone de votre mix ?

Gilles Gabolde

Non, je parlais du financement de l'auteur du monde sans fin, pas des réacteurs puisque c'est vous et moi qui les payons.
Pour sortir de ces discussions stériles franco-françaises, je vous engage à analyser de très près ce que font les USA, qui sont les plus gros producteuts/consommateurs par habitant.

H2o

Mais bien sûr!
Et c'est pour cela que l'énergie eolienne est sur contrats OA.

Jean

Et puis c'est oublier un peu vite que les enr doivent s'adosser à des fossiles pour garantir une production 24/24.
Avec le résultat qu'on connaît outre-Rhin.

sirius

Une bonne nouvelle pour le respect de nos paysages ..

EtDF

Pour compléter Larderet et Attia

très juste, Larderet, surtout quand on connait le pognon de dingue que tout cela coûte, sans aucun retour pour l'ensemble de LINDUSTRIE FRANCAISE !.
Et pour contrer Gabolde..
En France adossé principalement à l'hydraulique..Faux et faute de notre nucléaire, très récemment on a pas pu compter sur tant d'hydro. gaulois. mais sur du lignite et du charbon teuton et du.. nucléaire batave! Pas de vent, pas de soleil et peu d'eau.. sacré climat détraqué!

Serge Rochain

Si vous suivez l’actualité vous ne pouvez pas ignorer que l’énergie semble être devenue subitement rare, et donc chère. C’est sans doute parce que l’énergie en tant que telle, et surtout son prix, vous importe que vous êtes à l’écoute de l’information à son sujet. Mais peut-être aussi parce que le sort de la planète que l’on pille de ses ressources combustibles pour les transformer en chaleur comme si elles étaient inépuisables vous importe tout autant. Ou encore parce que nous empoisonnons son atmosphère avec des gaz, dont le fameux CO2, qui l’empêchent de rayonner son trop plein d’énergie vers l’espace interplanétaire, ce que l’on appelle l’effet de serre.
Je ne doute donc pas qu’avec autant de raisons de vous préoccuper d’énergie vous serez sensible à la publication d’un ouvrage qui traite de ses différents aspects, autant dans la façon dont on la perçoit aujourd’hui que par le passé, puisque c’est son histoire que raconte cet ouvrage dans lequel vous trouverez près de 150 illustrations, la plupart en couleur, et près de 50 renvois vers des références de sites d’informations officielles à travers les publications des états, celles des études scientifiques sur ces questions, celles des organismes statistiques ou de prospectives, et celles des syndicats professionnels des différents domaines en rapport avec l’énergie. Vous y trouverez même un chapitre entier consacré aux échanges souvent virulents sur les forums internet traitant de ce sujet, et qui témoignent autant de l’ignorance des protagonistes que des certitudes dont ils sont empreints sur la seule foi des idées qui leurs ont été transmises par d’autres, et sans qu’ils aient l’idée d’en vérifier l’authenticité. On y retrouve plutôt la puissance des lobbys par la constance des arguments rabachés que chacun, se pensant initié, croit être ignoré de la partie adverse. C’est certainement le chapitre le plus croustillant de l’ouvrage à défaut d’être le plus informatif, mais il traduit un état d’esprit en France qu’on ne retrouve pas dans les autres pays beaucoup moins sensibilisé au nucléaire, puisque c’est son opposition aux sources renouvelables que l’on trouve la plupart du temps dans ces joutes. Heureusement, ce n’est qu’un chapitre récréatif en milieu d’ouvrage dont le sujet est heureusement abordé sur des bases bien plus étayées. C’est plusieurs années de recherche sur le sujet qui sont récapitulées en 200 pages publiées aux Éditions Complicités sous le titre «Une histoire de la conquête de l’énergie, jusqu’au XXIe siècle, la France à la croisée des chemins».
Vous pouvez vous procurer cet ouvrage dans toutes les librairies sur commande, ou à la FNAC, ainsi que chez l’éditeur à la rubrique LIBRAIRIE, ainsi qu’à la première page de son site affichant les dernières parutions (Lien du site dans son communiqué de presse ci-dessous). Prix version papier 29€ et version électronique moitié moins.
Communiqué de parution de l’éditeur :
http://39cf.r.mailjet.com/nl3/IRXpqEhGh2X9MwsiWLmcNg?m=AMYAAApO99EAAcuN…
Je vous souhaite une bonne et enrichissante lecture.
Bien cordialement,

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