Le fonds souverain norvégien fait un nouveau pas dans les énergies renouvelables en Espagne

  • AFP
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Le fonds souverain de la Norvège, le plus gros au monde, a fait un nouveau pas dans les énergies renouvelables non cotées en annonçant mardi le rachat à l'espagnol Iberdrola d'une participation dans des projets photovoltaïques et éoliens en Espagne.

Le fonds de 13.162 milliards de couronnes (1.227 milliards d'euros) va débourser 600 millions d'euros pour acquérir auprès du groupe énergétique espagnol Iberdrola 49% d'un portefeuille comprenant sept projets de fermes photovoltaïques et cinq projets de parcs éoliens à terre.

Il s'agit de son deuxième investissement direct dans des infrastructures d'énergies renouvelables, une nouvelle classe d'actifs dans laquelle le Parlement norvégien l'a autorisé à investir aux côtés des actions, des obligations et de l'immobilier.

En avril 2021, il avait déjà annoncé une prise de participation pour près de 1,38 milliard d'euros dans ce qui était alors le deuxième plus gros parc d'éoliennes en exploitation au monde, Borssele 1 & 2, dans les eaux néerlandaises de la mer du Nord.

L'acquisition des actifs espagnols, prévue pour être bouclée au premier trimestre, porte sur une puissance installée de 1.265 mégawatts, permettant de couvrir la consommation annuelle d'électricité de 700.000 foyers espagnols, a-t-il précisé dans un communiqué.

Neuf des 12 projets concernés sont actuellement en cours de développement et devraient être achevés d'ici à 2025, a-t-il ajouté.

Censé faire fructifier les recettes pétrolières de l'Etat norvégien pour assurer les financements de son Etat-providence, le fonds se montre timide dans les infrastructures d'énergies renouvelables alors qu'il avait dans le passé exprimé son intention d'y consacrer environ 10 milliards d'euros entre 2020 et 2022.

"Notre expérience jusqu'à présent, c'est que de nombreux investisseurs recherchent de tels investissements et que leur valorisation n'est donc pas toujours attrayante pour nous", expliquait le chef du fonds, Nicolai Tangen, devant le Parlement en 2020.

Iberdrola a de son côté indiqué qu'il pourrait étendre son partenariat avec le fonds norvégien "à d'autres actifs renouvelables, situés en dehors du périmètre initial, en Espagne ou dans d'autres pays".

Dans un premier temps, l'investissement dévoilé mardi reste conditionné à l'aval des autorités espagnoles.

Madrid a instauré en 2020 un contrôle des investissements étrangers dans les secteurs stratégiques, à l'origine pour protéger ses entreprises fragilisées par la crise sanitaire.

Ce bouclier "anti-OPA" oblige les groupes étrangers voulant acquérir plus de 10% d'une entreprise espagnole ou de l'une de ses filiales jugée prioritaire à solliciter au préalable le feu vert de l'Etat.

Dirigé par Ignacio Sanchez Galan, Iberdrola a fortement grossi ces dernières années, jusqu'à devenir l'un des leaders mondiaux des énergies renouvelables.

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