Explosions près de la centrale ukrainienne de Zaporijjia: l'AIEA appelle à une "retenue militaire maximale"

  • AFP
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Le patron de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi a appelé vendredi à "une retenue militaire maximale" après une série de fortes explosions survenues ces derniers jours près de la centrale nucléaire ukrainienne sous contrôle russe de Zaporijjia, la plus grande d'Europe.

Ce site, pris par les forces russes en mars 2022, dans la foulée du déclenchement le 24 février de l'invasion de l'Ukraine, se trouve dans une zone de combat et Moscou et Kiev s'accusent mutuellement de compromettre sa sécurité.

Les experts de l'AIEA présents sur place "ont signalé avoir entendu des explosions tous les jours depuis une semaine, dont une tard le 16 février qui semblait s'être produite à proximité de la centrale", a dit M. Grossi dans un communiqué.

Jeudi, il y a également eu plusieurs explosions, dont une "inhabituellement forte", donc "très proche du site", a ajouté le chef de cet organisme de l'ONU.

Les autorités gérant ces installations ont assuré que la déflagration était survenue dans le cadre d'un "exercice sur le terrain".

"Les fortes explosions" de ces derniers jours "ont fait trembler les fenêtres" de la centrale nucléaire de Zaporijjia, et, a averti M. Grossi, "soulignent la nécessité urgente d'un maximum de retenue militaire pour réduire le danger d'un accident nucléaire".

L'origine de toutes les déflagrations - à l'exception de celle de jeudi - n'a pas pu être "déterminée de manière concluante", selon le communiqué.

Par ailleurs, l'AIEA a appris qu'une mine avait explosé jeudi en dehors du périmètre du site.

"Je reste profondément préoccupé par la situation en matière de sûreté et de sécurité à la centrale nucléaire de Zaporijjia. Les rapports de nos experts font état d'éventuels combats non loin du site", a poursuivi M. Grossi.

Il a également insisté pour que la ligne électrique de secours pour l'alimentation de la centrale redevienne "à nouveau disponible dès que possible".

Des responsables de l'AIEA sont depuis septembre 2022 sur ce site où les six réacteurs, qui produisaient avant la guerre environ un cinquième de l'électricité ukrainienne, ont été fermés.

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