Fermeture de Neptune Energy en France : les syndicats interpellent l'Etat

  • AFP
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Les syndicats de Neptune Energy, société britannique à qui Engie a cédé en 2018 son activité d'exploration et de production d'hydrocarbures, ont interpellé mardi l'Etat sur la fermeture programmée de l'entité française, avec 110 emplois supprimés.

Engie avait cédé à la société britannique Neptune Energy sa participation de 70% dans sa branche d'exploration-production, valorisée à 4,7 milliards d'euros, dans le cadre d'un virage stratégique vers la transition énergétique et en vue de se désendetter.

"Quinze mois après son achat, Neptune Energy révèle son vrai visage de prédateur en décidant, après avoir pillé les activités et les données stratégiques, de fermer définitivement l'ancien centre névralgique de l'entreprise et de licencier tous ses salariés", dénonce la CGT mines-énergie, la CFDT chimie-énergie et la CFE-CGC énergies dans un communiqué commun.

Les syndicats demandent à l'Etat "d'intervenir pour préserver non seulement les intérêts de la France mais aussi de faire suspendre le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) de Neptune Energy, qui est loin de respecter les obligations du droit français".

Basée au Royaume-Uni, Neptune Energy est détenue par les fonds d'investissement China Investment Corp., Carlyle et CVC Capital Partners et a son siège à Londres.

La société britannique a annoncé la fermeture de sa holding française Neptune Energy International et la mise en oeuvre d'un PSE le 28 mai dernier, a confirmé à l'AFP la direction de l'entité française. "Avec la fermeture de l'entreprise en France, 25 années de données du sous-sol acquises par Gaz de France, GDF Suez puis Engie vont être transférées hors de France sans information de l'Etat", s'insurgent les syndicats.

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