GNL: Qatar Petroleum et ExxonMobil vont investir 10 milliards de dollars dans un terminal aux États-Unis

  • AFP
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La société publique Qatar Petroleum et ExxonMobil ont confirmé mardi leur intention de développer un terminal d'exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) au Texas, dans le sud des États-Unis, un projet évalué à 10 milliards de dollars - soit 8,8 milliards d'euros.

Cette décision "va ouvrir la voie à la construction d'une structure destinée à l'exportation de GNL sur le site de Golden Pass, qui aura une capacité totale de production d'environ 16 millions de tonnes de GNL par an", détaille un communiqué de Qatar Petroleum.

Les travaux, menés par une coentreprise détenue à 70% par Qatar Petroleum et à 30% par la major américaine ExxonMobil, doivent débuter d'ici fin mars et générer 9 000 emplois directs, précise un communiqué séparé d'ExxonMobil. Le terminal, qui devrait commencer à fonctionner en 2024, emploiera ensuite plus de 200 personnes de façon permanente.

Le Qatar, important exportateur mondial de GNL mais isolé par un embargo imposé par ses voisins du Golfe, avait annoncé en décembre son intention d'investir plus de 20 milliards de dollars dans le secteur énergétique américain au cours des cinq prochaines années. Le ministre qatari de l'Énergie, Saad al-Kaabi, avait alors souligné que l'objectif principal de l'émirat était de relancer le projet de terminal d'exportation de Golden Pass.

Grâce aux nouvelles techniques d'exploitation des bassins de schiste, les États-Unis sont depuis 2009 le premier producteur de gaz naturel au monde. Ils exportent déjà une partie de cette abondante ressource via des gazoducs au Canada et au Mexique. Mais pour atteindre des marchés plus lointains, ils misent sur le GNL, et ont récemment accéléré la recherche de débouchés sur le marché mondial.

Les exportations de GNL ont commencé à prendre de l'ampleur en 2016 quand la société Cheniere Energy a pour la première fois affrété un méthanier depuis ses installations à Sabine Pass, en Louisiane. Les États-Unis sont d'ailleurs redevenus un an plus tard, en 2017, un exportateur net de gaz naturel pour la première fois en 60 ans.

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