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Le géant russe Gazprom a annoncé vendredi une chute vertigineuse de 43% de son bénéfice net au 3e trimestre suite à une demande européenne en berne, mais connait néanmoins une croissance honorable sur neuf mois.
La baisse des prix du gaz et des volumes vendus à l'Europe a fait fondre le profit au troisième trimestre 2019 sur un an à 228 milliards de roubles (3,2 milliards d'euros).
Mais, selon les résultats publiés vendredi, le groupe contrôlé par l'État russe dégage toujours un bénéfice net en hausse de 4% à 1 107 milliards de roubles (15,7 milliards d'euros au taux actuel) sur les neuf premiers mois de 2019 par rapport à la même période en 2018. Autres mauvaises nouvelles du 3e trimestre, le bénéfice d'exploitation a perdu 62% à 192 milliards de roubles et le chiffre d'affaires a diminué de 16% à 1.622 milliards de roubles.
Dans un communiqué, Gazprom a souligné "la baisse des volumes de gaz vendu et la baisse des prix moyens des ventes de gaz à l'Europe". Les ventes de gaz à destination de l'Europe et de la Turquie ont toujours assuré l'essentiel des bénéfices de l'héritier du ministère soviétique du Gaz. Elles étaient au troisième trimestre en baisse de 37% à 587 milliards de roubles.
Ces résultats mesurent l'évolution par rapport à 2018, année où le groupe avait enregistré des ventes de gaz record à l'Europe - où sa part de marché atteint environ un tiers de la consommation totale -, malgré les tensions géopolitiques et les appels de l'Union européenne à la diversification des sources d'approvisionnement.
Gazprom s'apprête à lancer trois gazoducs majeurs : "Force de Sibérie" qui doit livrer la Chine, nouveau marché pour Gazprom, ainsi que deux gazoducs - le germano-russe Nord Stream 2 et le turco-russe Turkish Stream - contournant l'Ukraine pour approvisionner l'Europe sans être dépendant des relations exécrables entre Kiev et Moscou.