GE Belfort : la direction confirme des transferts d'activité aux États-Unis et en Arabie saoudite, sans accord avec les syndicats

  • AFP
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La direction de General Electric a confirmé jeudi, en l'absence d'accord avec les syndicats, des transferts de charges aux États-Unis et en Arabie saoudite, justifiés selon elle par la baisse de l'activité du site de Belfort en raison du Covid-19.

La direction du géant américain et l'intersyndicale du site avaient entamé des discussions, dans le cadre du CSE, concernant le transfert de près de 30% de l'activité réparation rotor aux Etats-Unis et en Arabie saoudite qui emploie une quarantaine de salariés sur le site belfortain, actuellement visé par un plan social.

Dans un courrier adressé aux salariés et consulté par l'AFP, le vice-président des opérations industrielles de GE Power Europe, Patrick Mafféïs, a regretté que ces discussion n'aient pu aboutir "à un accord unanime" avec l'ensemble des syndicats représentatifs, la CGT étant en désaccord avec les propositions de la direction. "Nous avons donc malheureusement clos ce jour la consultation sur les bases du projet initial, soit le transfert des 40 000 heures de production vers d'autres sites et ce, afin de garantir la production en 2020 des équipements nécessaires à nos clients", a-t-il indiqué.

"General Electric a toute la latitude, même sans accord, pour augmenter la capacité de production sur le site de Belfort et ne pas délocaliser", a opposé Philippe Petitcolin, délégué CFE-CGC. "De plus, deux syndicats majoritaires, la CFE-CGC et Sud, étaient favorables à signer un accord sur une flexibilité réduite (report de RTT et de congés payés)", a-t-il encore relevé. D'autres discussions entre la direction et les syndicats restent prévues. "Si on maintient cette délocalisation, on affaibli et on dégrade la compétitivité du site (...) et on met en péril son avenir", a encore estimé M. Petitcolin.

D'après la direction du groupe, contactée par l'AFP, ce transfert de charge est "une réponse ponctuelle répondant à une crise exceptionnelle" et n'aura "aucune conséquence sur les activités futures de Belfort". "GE Gas Power Belfort a été et continue d'être affecté par le ralentissement de l'activité dû à la crise Covid-19 et accuse un retard de plus d'un mois de production", a souligné la direction qui a "réussi à reporter une partie de cette production en 2021".

Le site GE de Belfort emploie plus de 4 000 personnes, dont 1 800 dans l'entité des turbines à gaz désormais visée par un plan social de 485 suppressions de postes, contre 792 initialement prévues.

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