Grèce: le gouvernement Tsipras veut "arrêter" la privatisation du port du Pirée (ministre)

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Le nouveau gouvernement grec veut "arrêter" le processus de privatisation du port du Pirée, le plus grand du pays et pièce maîtresse du vaste plan de privatisations exigé par les créanciers du pays, a affirmé mercredi à l'AFP le ministre adjoint de la Marine marchande.

"Nous allons arrêter la privatisation du port du Pirée et de celui de Thessalonique (nord)", conformément au programme de Syriza qui vient de remporter les élections, a indiqué Théodoros Dritsas à l'issue du premier conseil des ministres dirigé Alexis Tsipras.

Le conglomérat chinois Cosco a déjà acquis deux terminaux du port du Pirée, près d'Athènes, et a été pressenti pour le rachat des 67% de parts que l'Etat grec possède dans la société de ce port. Le processus de privatisation a été lancé par le précédent gouvernement de coalition (conservateurs-socialistes) d'Antonis Samaras.

Un peu plus tôt, interrogé sur les chaînes de télévision Mega et Skaï, le ministre de l'Energie Panayotis Lafazanis avait fait part de l'intention du gouvernement de ne pas privatiser, comme c'était prévu, le principal opérateur public d'électricité DEI.

"Nous voulons faire en sorte que le courant soit bon marché afin d'améliorer la compétitivité (...) une nouvelle DEI productive va aider à faire avancer le pays", a-t-il dit.

Le Parlement grec avait approuvé cet été le projet de loi organisant la privatisation de DEI, contrôlé à 51% par l'Etat.

De son côté, Christos Spirtzis, ministre adjoint de l'Economie, chargé des Infrastructures, des Transports et des Réseaux, a indiqué à Mega que "l'avis du gouvernement était d'arrêter les privatisations qui ont à faire avec les infrastructures, comme les aéroports régionaux".

L'arrêt des privatisations fait partie du programme du gouvernement Syriza, a rappelé M. Spirtzis.

La Grèce s'est engagée depuis 2010 auprès de ses créanciers UE et FMI à mettre en oeuvre, pour renflouer les caisse de l'Etat, un vaste programme de privatisations des sociétés, équipements et propriétés foncières publics.

Le retard pris par ce plan est l'une des pierres d'achoppement des discussions entre la Grèce et ses bailleurs de fonds.

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