- Connaissance des Énergies avec AFP
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François Hollande a été ovationné vendredi au centre du Commissariat à l'Énergie Atomique (CEA) de Monts (Indre-et-Loire) menacé de fermeture et dont il avait décidé le maintien fin août, décision désormais "irréversible" selon lui.
"J'ai décidé d'arrêter la réorganisation envisagée et de préserver le centre Le Ripault pour les prochaines années", a rappelé le chef de l'Etat, assurant que "ce choix est irréversible", une déclaration que les salariés ont acclamée après avoir accueilli le président en scandant "merci, merci, merci". "Une analyse sera conduite pour en tirer toutes les conséquences à l'occasion de la prochaine loi de programmation militaire en 2019", a cependant ajouté M. Hollande.
L'annonce de la décision de maintenir ce site employant quelque 650 personnes avait été faite le 28 août à Tours par la ministre des Affaires Sociales, Marisol Touraine, ancienne présidente du conseil général d'Indre-et-Loire. Dans un courrier adressé aux élus de la région, François Hollande précisait avoir demandé au CEA-DAM (Division des applications militaires) de "mettre un terme" à la fermeture du site du Ripault et de "préparer, pour la prochaine loi de programmation militaire 2019-2024, une analyse globale de l'évolution des sites du CEA-DAM", comprenant aussi ceux de Bruyères-le-Châtel (Essonne), Dijon-Valduc (Côte d'Or) et Cestas-Le Barp (Gironde).
Le CEA avait annoncé fin avril le transfert des activités de recherche sur les matériaux, dépendant de la Direction des applications militaires (CEA DAM), vers son site du Barp, près de Bordeaux (Gironde), d'ici 2019, afin de réaliser des économies. Ce qui devait entraîner la quasi-fermeture de son site du Ripault, à Monts, au sud de Tours.
Le site du Ripault joue un rôle clef dans l'élaboration et la fabrication des armes atomiques françaises mais a développé aussi des activités de recherche sur les énergies nouvelles.