Hydrogène : la nouvelle stratégie française finalement dévoilée mercredi par le gouvernement

  • AFP
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Le gouvernement a reporté de 24 heures l'annonce de sa nouvelle stratégie pour l'hydrogène, désormais attendue mercredi au lieu de mardi, a indiqué lundi le ministère de l'Industrie et de l'Energie.

Le ministère a justifié ce report par l'agenda gouvernemental et la convocation mardi d'une conférence sur les finances publiques par le Premier ministre François Bayrou.

Cette nouvelle stratégie pour l'hydrogène est attendue depuis des mois par les industriels oeuvrant dans ce secteur lié à la transition énergétique de l'industrie lourde et des transports.

Alors que le secteur de l'hydrogène décarboné, sur lequel la France s'est positionnée très tôt, traverse une crise liée à une trop faible demande et à son prix encore beaucoup trop élevé pour être rentable, le gouvernement envisage d'annoncer des modifications de sa feuille de route, indiquait la semaine dernière une source proche de l'exécutif.

Cette stratégie actualisée fera l'objet d'un déplacement du ministre Marc Ferracci, prévu jeudi en Franche-Comté.

La France avait publié en 2020 sa première "stratégie hydrogène", mettant sur la table 9 milliards d'euros, dont une partie issue du plan d'investissement France 2030, pour développer ex nihilo une filière industrielle de l'hydrogène décarboné, soutenue aussi par Bruxelles.

Sa priorité était alors la décarbonation de l'industrie lourde et le développement d'une filière de l'électrolyse en France, c'est-à-dire de fabricants d'électrolyseurs, les machines nécessaires pour fabriquer de l'hydrogène à partir de l'eau, afin de produire de l'hydrogène sans émettre de CO2.

Des start-up françaises d'électrolyseurs comme McPhy, Elogen ou Genvia ont vu le jour, et certaines ont même ouvert des usines, mais la demande en électrolyseurs ne suit pas du côté des usagers. Les industriels du secteur subissent un "trou d'air", y compris au niveau mondial. De nombreux projets sont retardés ou n'ont pas vu le jour.

Commentaires

Daphn&
En effet, les usagers ne suivent pas. Pourquoi? La masse des subventions accordées pour l'achat de Ve ou l'échange entre un véhicule thermique versus Ve ou hybryde neuf à des particuliers surtout apparternant à la classe moyenne a certes boosté la vente de véhicules électriques et engagé nos usines à produire des véhicules hybrides aux frais de tous les contribuables. Ceci aux dépends de l'essor des véhicules à moteurs thermiques à H2 ou les Ve à piles à combustible H2. Ceux-ci sont maintenant bien plus avantageux avec nos électrolyseurs de toutes puissances raccordables aux réseaux électriques verts ,hydraulique,éolien et nucléaire.Au point où nous en sommes,produire de l'H2, installer les distributeurs dans nos stations, organiser la distribution par camions citernes ou par réseau d'H2 souterrain ( au lieu du réseau GN pur) trouver la place dans nos modèles de Ve pour un réservoir d'H2 et une pile à combustible ou remplacer la carburation par l'essence ou surtout le GNC par l'H2 sur le Vth tout cela semble moins compliqué qu'on ne le croit. Je pense aussi qu'il y a un frein à l'H2. Sa production devrait profiter aux toutes nouvelles filières courageuses et visionnaires mais il est en concurrence avec d'autres, en particuier les lobbies pétroliers et ceux des vébhicules électriques à batterie au lithium. Au lieu de nous inféoder à la Chine pour les Ve et leurs batteries pourquoi n'investiraient-ils pas eux, dans l'H2.5Mds d'investissements, deux ans de délais, permettraient de changer la donne pour autant qu'il y ait coordination entre les constructeurs de voitures, les installateurs de pommpes, les distributeurs d'H2 et la production d'H2 sur les sites d'energies vertes installés de notre EDF. Il y a un intérêt stratégique et cette coordination ne peut être menée que par l'état. L'excuse du "trop cher",n'est plus de mise. Plus on se sert d'H2, mieux il est distribué , plus on en produit, moins il est cher! Malheureusement, il n'y a pas de véritable coordination entre les filières ce qui empêche une planification efficace. De plus, à terme, on réduirait de moitié nos importations de carburants soit environ 50 mds /an. Plusieurs pays du sud, non pétroliers, commencent à miser sur l'H2 vert; Bonne filière pour l'exportation de nos électrolyseurs.
Daphn&
Tous les avantages sont à l'H2 carburant et pourtant cela ne marche pas. Pourquoi? Des lobbies freineraient-ils son essor. Ceux du pétrole? Des V electriques? Des batteries au lithium?Des industries d'automobiles? Pourquoi pense-t-on développer l'insdustrie de l'H2 "ex nihilo"? Alors que nous pouvons utiliser des sites de production d'électricité décarbonnée déjà installés: Barrages,éoliennes, nucléaire. Des usines courageuses et visionnaires sont construites et prêtes à se lancer pour une production massive d'électrolyseurs de puissances variées. Déjà nous pourrions réduire notre consommation de gaz en ajoutant jusqu'à 15 ou 20% d'H2 dans le réseau de GN ce qui augmenterait son rendement et réduirait notre consommation d'autant en utilisant le réseau existant. Calculons combien nous coûtent et nous ont coûté les subventions pour booster le marché des Ve... L'argument du "trop cher " n'est plus de mise. Nous avons tous les atouts pour une production d'H2 qui nous affranchira de nos importations massives de carburants fossiles et notre inféodations aux pays producteurs, cela réduirait notre déficit commercial ( à court et moyen terme d'au moins 50 milliards ) et comme des pays non producteurs de pétrole s'intéressent aux énergies décarbonnées cela favoriserait nos exportations d'électrolyseurs. Pourquoi les lobbies freinateurs ne se lancent-ils pas dans cette course?
Guilbert
dans les annees 1970, mon Directeur de recherche en ecole d ingenieur Lille, annonçait ses convictions que l hydrogene serait la future energie renouvelable. Depuis, les lobbies du tout thermique, a coup de subventions des contribuables, ont impose les carburants sans plomb, les gaz oil, mettant sous le tapis toute recherche sur l hydrogene Enfin, pour faire comme les chinois, on developpe toujours a coup de subventions des contribuables, les moteurs electriques pas chers, laissant de cote les autres energies dont l hydrogene. Heureusement quelques pionniers prives avec leur deunier, sont arrives a bousculer les esprits optus en montrant que l hydrogene a son avenir si on veut bien s y interesse. Merci a eux, d avoir ouvert une breche dans les idees reçues et imposees. la filiere hydrogene a les competences, le savoir faire, les usines pilotes, les pionniers, reste au marketing/publicite a ouvrir leur esprit optu qui les discredite, pour que l hydrogene soit avant demain, a la disposition des contribuables qui ont bien etaient ponctionnes pendant toutes ces annees d errance. Papy JP
Goldorak
Reste que l'Hydrogène a un réel avenir dans l'industrie, mais que c'est un non sens en terme de rendement énergétique pour la mobilité douce.

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