Infrastructures gazières d'Engie: la CGT-Energie tire la sonnette d'alarme

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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La CGT-Énergie a "tiré la sonnette d'alarme" jeudi sur la situation des filiales d'infrastructures du groupe gazier Engie, accusant ce dernier de les gérer "comme un Monopoly", au gré d'"intérêts financiers uniquement basés sur une vision de court terme pour un profit maximum rapide".

"Ces entreprises (Storengy, GRTGaz, GRDF, Elengy) sont dans des activités régulées car elles répondent à des missions de service public", a souligné Laurent Hérédia, secrétaire général de la Fédération nationale des mines et de l'énergie CGT, au cours d'une conférence de presse. "Elles ne doivent pas faire l'objet d'une gestion financière, mais d'une gestion au service de l'intérêt général".

"Depuis de nombreuses années", a-t-il dénoncé, ces quatre entreprises "font l'objet d'un pillage par leur maison-mère Engie". Selon lui, elles versent chaque année entre 1 et 1,5 milliard d'euros de dividendes, "à hauteur de plus de 100% du résultat net légal de certaines entreprises et parfois bien plus".

Selon Frédéric Ben, responsable de la filière gaz au sein de Storengy, la filiale spécialisée dans le stockage souterrain de gaz naturel, les investissements n'ont plus été assurés durant plusieurs années, entraînant des arrêts techniques sur plusieurs sites. Il a aussi accusé les directions des filiales de "refuser des augmentations salariales convenables".

Thierry Journet, représentant CGT à GRDF, a de son côté jugé les investissements dans les infrastructures de distribution de gaz "pas à la hauteur des enjeux", notamment en terme de renouvellement du réseau. Après l'explosion de la rue de Trévise à Paris, il a plaidé en faveur "d'un niveau de sécurité plus important".

Pour Éric Buttazzoni, coordinateur CGT pour Engie, comme pour Réda Saka, CGT Elengy, filiale chargée des terminaux méthaniers, l'État "ne joue plus du tout son rôle de régulateur ou de surveillant des installations, mais un rôle d'actionnaire vampire et il est responsable des sous-investissements". "C'est le cadet de ses soucis s'il y a de la casse de sociale, s'il y a de la casse industrielle", a accusé M. Sala.

Or, ont affirmé les responsables FNME-CGT, "face à la financiarisation à outrance du groupe Engie", "le service public du gaz est vital pour l'économie et pour les citoyens, aujourd'hui pour assurer la continuité de fourniture, répondre aux besoins tout en assurant la sécurité, et demain, en apportant sa contribution à la transition énergétique par des ressources renouvelables".

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