Kocher "très motivée" pour rester à la tête d'Engie (entretien au JDD)

  • AFP
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La directrice générale d'Engie Isabelle Kocher, sur la sellette pour rester à la tête du géant de l'énergie, se dit "très motivée" pour conserver son poste et défend son action de transformation du groupe, dans un entretien au Journal du dimanche.

"Je suis très motivée pour poursuivre ma mission" et "je ne me place pas" dans la perspective d'un départ, déclare la seule femme dirigeante d'un groupe du CAC 40.

Isabelle Kocher, 53 ans, est directrice générale d'Engie depuis mai 2016, date à laquelle elle a succédé à Gérard Mestrallet. Depuis, elle a lancé une vaste transformation du groupe.

Son mandat arrive à échéance en mai prochain et le conseil d'administration doit décider ce mois-ci de le renouveler ou non.

Dénonçant "une campagne négative (...) pour le moins surprenante" ces dernières semaines dans la presse, affirmant qu'elle serait menacée à la tête du groupe, Isabelle Kocher défend son bilan.

"Engie est un groupe magnifique qui avait un genou à terre quand j'ai pris mes fonctions. Il était en décroissance forte et surendetté. Il perdait de la valeur en Bourse depuis dix ans. Nous l'avons redressé et totalement repositionné au cours de ces quatre dernières années", affirme-t-elle.

Par ailleurs, selon elle, l'évaluation de son action réalisée par un cabinet extérieur au groupe, à la demande du président du conseil d'administration Jean-Pierre Clamadieu, s'est révélée "positive". Elle "confirme que j'ai le profil adéquat pour diriger Engie, insiste la dirigeante.

Elle a toutefois proposé aux administrateurs du groupe de renforcer les pouvoirs du président du conseil d'administration, dans un courrier consulté vendredi par l'AFP.

Et alors que l'Etat, actionnaire à 23,6% d'Engie, aura un rôle clé dans la décision de la renouveler ou non, elle estime que sous son mandat, le groupe est devenu "le bras armé industriel de la politique française voulue par le président de la République sur le climat", saluant les positions "très courageuses" d'Emmanuel Macron sur le sujet.

Elle estime par ailleurs que "rien dans (ses) relations avec l'État" ne lui permet de penser qu'elle n'est plus soutenue par l'exécutif.

 

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