La CGT coupe le courant du collège visité par Emmanuel Macron dans l'Hérault

  • AFP
  • parue le

La CGT a revendiqué jeudi deux coupures de courant à l'aéroport de Montpellier et dans un collège de l'Hérault, à l'occasion d'un déplacement d'Emmanuel Macron dans le département.

"À Montpellier", la CGT Energie a revendiqué "la mise en sobriété de l'aéroport de Montpellier, a priori avant que le président arrive", a indiqué à l'AFP Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la Fédération nationale Mines Energie (FNME) CGT.

L'action a eu lieu "peu avant 09h00", selon M. Coudour, qui a averti de nouvelles actions de ce type au cours de la visite du chef de l'Etat.

"Nous avons eu à 7h00 du matin une coupure de la ligne haute tension d'Enedis alimentant l'aéroport. Cette coupure a duré jusqu'à 7h30 mais n'a pas eu de conséquences parce que nos 5 groupes électrogènes ont pris le relais", a indiqué à l'AFP le porte-parole de l'aéroport. "À part la très brève coupure initiale, cela a été invisible pour toute personne présente à l'aéroport", a-t-il ajouté.

A la mi-journée, c'était au tour du collège Louise-Michel de Ganges (Hérault), où se rendait le président Macron, d'être ciblé par une coupure, également revendiquée par la CGT.

La salle prévue pour accueillir la presse au collège a été privée de courant, a constaté l'AFP.

"Dans la continuité de la mobilisation d'hier qui suit le Président et qui porte la colère des travailleurs, l'aéroport de Montpellier et le collège ont été mis en sobriété énergétique", ont indiqué la FNME-CGT, le Syndicat CGT Energie 34 et l'Union Départementale CGT 34, dans un message envoyé à la presse.

"On revendique la coupure dans le collège. Il n'y en a pas d'autres de prévue, c'est vraiment le collège qui était visé", a ajouté Mathieu Guy, responsable CGT de Ganges.

Concernant le collège, le gestionnaire du réseau de distribution Enedis a confirmé "une coupure volontaire d'une heure sur un poste de distribution publique, près de la commune de Ganges", indiquant que ses techniciens "se sont rendus sur place immédiatement et ont réalimenté ce poste électrique".

Comme à chaque fois, l'entreprise a annoncé son intention de déposer plainte.

La CGT avait déjà revendiqué mercredi une coupure de courant lors du déplacement du président dans une usine en Alsace.

Lors de la visite d'Emmanuel Macron dans l'entreprise Mathis de Muttersholtz, l'usine spécialisée dans la construction en bois s'est retrouvée privée de courant sans pour autant être plongée dans le noir.

"Nous l'avions annoncé, les énergéticiens seront partout et il fera tout noir pour le président !", avait lancé Fabrice Coudour dans un message adressé à l'AFP.

Les électriciens et gaziers, en première ligne dans la contestation contre la réforme des retraites, dont ils demandent qu'elle ne soit pas appliquée, sont vent debout contre la suppression de leur régime spécial de retraites.

Commentaires

Abadie

La CGT est vraiment un syndicat pourri.

jcg31

Mais non, au contraire, la CGT poursuit l'action contre une réforme des retraites rejetée par 70% des Français-es et c'est tout à son honneur !

Schricke

Cette action (pas très courageuse, me semble-t-il !) de la CGT rappelle un peu l'action de l'ours de la fable, qui, pour protéger son "maître" bien-aimé projette un pavé sur la tête de celui-ci pour écraser la mouche (ou le moustique ?) qui l'agresse....
Si l'ours était un flic, on parlerait de violence policière !... mais, comme ce n'est pas le cas, on pourrait (imprudemment ?) en déduire que l'ours aurait sa carte à la CGT !...
D'autres "contestataires" mettent le feu à la porte classée d'un monument historique... qui n'en est pas "sortie de ses gonds" pour autant !...
Des moyens d'action qui me semblent très contestables !... et qui ne glorifient pas leur auteurs....

Valérie Picard

J'espère qu'ils mettront la sobriété énergétique qui s'impose aujourd'hui, à des lieux comme l'Elysée, Matignon...

Régis de Nimes

Léonce de Lavergne, économiste, député et sénateur à la fin du XIX ième siècle : »Quand on est une fois engagé dans la voie du droit à la retraite, il n’y a plus de borne; on tombe peu à peu dans le communisme ».
Pas tort cet homme. Ne pas vendre sa force de travail et être quand même rémunéré quand on est malade, après 60 ans, pendant les congés maternités, les congés payés…
Eh les cagoulars, on dit merci qui ?…

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