La récession en Russie en 2022 moins forte que prévu, selon le FMI

  • AFP
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La récession économique en Russie sera moins forte que prévu en 2022 et en 2023, notamment grâce aux exportations de pétrole brut et à une demande intérieure relativement "stable", a estimé mardi le Fonds Monétaire International (FMI), malgré les sanctions liées au conflit en Ukraine.

Le Produit intérieur brut (PIB) de la Russie devrait se contracter de 3,4% en 2022, prévoit le FMI dans un rapport, soit bien moins que la forte chute de 6% sur laquelle il tablait lors de ses précédentes prévisions publiées en juillet.

"La contraction de l'économie russe est moins sévère que prévu, reflétant la résilience des exportations de pétrole brut et de la demande intérieure avec un soutien accru des politiques budgétaire et monétaire et un rétablissement de la confiance dans le système financier", détaille l'institution dans son rapport.

Les pays occidentaux ont, depuis le début de l'intervention russe en Ukraine le 24 février, pris, à l'encontre de la Russie, une salve de sanctions destinées à l'étrangler financièrement et économiquement.

Mais selon le Fonds, la Banque centrale russe a depuis adopté "la bonne position" en menant "une politique monétaire restrictive", limitant notamment fortement les échanges de devises.

Et le FMI note qu'au moment où "les entreprises européennes et américaines réduisent leurs achats de pétrole russe", celui-ci "a été réacheminé vers la Chine et l'Inde à un prix inférieur au Brent", soutenant ainsi fortement la croissance russe.

Pour 2023, le FMI anticipe une récession supplémentaire de l'économie russe de 2,3%, plus faible toutefois que ce que l'organisation avait prévu en juillet (-3,5%).

Le Fonds prévoit par ailleurs toujours une récession de 35% du PIB pour l'Ukraine en 2022, largement impacté par le conflit avec la Russie.

Le FMI n'a pas fait de prévisions pour l'Ukraine pour 2023.

L'offensive militaire russe en Ukraine "a conduit à une grave crise énergétique en Europe qui augmente fortement le coût de la vie et entrave l'activité économique", observe encore l'organisation internationale.

"Le conflit a fait grimper les prix des denrées alimentaires sur les marchés mondiaux, (...) causant de graves difficultés aux ménages à faible revenu dans le monde entier, et en particulier dans les pays à faible revenu", note le FMI.

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