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L'autorité britannique de la Concurrence (CMA), qui s'inquiétait du rachat d'Equans par Bouygues, rivaux sur un projet ferroviaire clé au Royaume-Uni, a accepté mardi que l'une des deux offres concurrentes soit retirée, levant ses objections à la fusion.
Les deux entreprises "sont toutes deux des acteurs importants et bien établis de la chaîne d'approvisionnement ferroviaire en Europe" et elles sont "actuellement en concurrence" sur la ligne à grande vitesse en construction HS2, qui desservira plusieurs villes d'Angleterre au nord de Londres, avait relevé la CMA en juillet.
Pour calmer les inquiétudes de Londres, les deux groupes français ont notamment proposé de retirer la candidature de l'une de leurs deux filiales en compétition dans l'appel d'offre du projet HS2, après évaluation par un tiers indépendant "approuvé par la CMA", selon un document publié mardi par l'autorité britannique.
Ce dernier devra "identifier laquelle des offres" est "la plus économiquement avantageuse" pour le projet HS2, selon la CMA, qui considère que cette option est "appropriée pour remédier, atténuer ou prévenir la diminution substantielle de la concurrence" qui pourrait résulter de la fusion.
Le géant français de l'énergie Engie avait annoncé en novembre la vente d'Equans (services techniques et d'ingénierie) à son compatriote Bouygues (construction, médias, télécommunications) pour quelque 7 milliards d'euros.
L'appel d'offres pour la ligne HS2 "est à un stade avancé" et les deux entreprises font partie d'un "petit nombre de candidats en phase finale", avait précisé la CMA en juillet, craignant une diminution de la concurrence qui se traduirait, au final, par un contrat plus couteux pour le contribuable britannique.
La Commission européenne avait de son côté autorisé cette opération fin juillet, sous réserve de la cession d'une filiale en Belgique.
