- Connaissance des Énergies avec AFP
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Le gouvernement espagnol a adopté mardi une série de mesures destinées à éviter une nouvelle mégapanne électrique dans le pays, avec notamment des incitations pour développer le stockage, près de deux mois après la coupure qui a touché l'ensemble de la péninsule ibérique.
Soutien au secteur des énergies renouvelables
Il s'agit de rendre le système "plus robuste et efficace", a résumé la ministre de la Transition écologique Sara Aagesen à l'issue du Conseil des ministres, durant lequel un décret a été adopté.
Il s'articule autour d'un renforcement de la supervision, des capacités de contrôle de la tension et d'amortissement des oscillations électriques sur le réseau, un facteur "fondamental" selon la ministre, comme "le stockage, la flexibilité et l'électrification".
Parmi les mesures de ce décret figurent un assouplissement des délais pour l'installation de nouveaux projets éoliens et photovoltaïques et des incitations à développer le stockage sur ces sites de production d'énergie renouvelable, via notamment l'implantation de "batteries".
Elles confirment le soutien apporté par le gouvernement de gauche espagnol au secteur des énergies renouvelables, un temps critiquées pour leur rôle supposé dans la mégapanne du 28 avril - et finalement mises hors de cause par les différentes enquêtes menées sur cet événement.
Défaillances multiples
Selon un rapport d'experts chapeauté par le ministère de la Transition écologique, la panne a été provoquée par un phénomène de surtensions ayant entraîné une "réaction en chaîne", aggravée par les déconnexions de certains sites de production d'électricité, à l'initiative des opérateurs.
Ce rapport a pointé à la fois des défaillances chez le gestionnaire du réseau espagnol REE, qui avait prévu ce jour-là son dispositif "le plus faible depuis le début de l'année 2025" pour réguler la tension et amortir les oscillations sur le réseau, et chez les producteurs d'électricité, qui auraient déconnecté des centrales de "façon inappropriée".
Ces critiques ont été rejetées par REE, qui a assuré dans son propre rapport avoir "effectué les calculs appropriés et pris les décisions pertinentes" pour gérer les fluctuations de tension, et rejeté la faute sur les entreprises gérant les sites de production, qui n'auraient pas "respecté leurs obligations".
Une analyse contestée par l'Association des entreprises d'énergie électrique espagnole (Aelec), regroupant les principaux producteurs espagnols, qui a pointé lundi la "mauvaise gestion" de REE, "seul responsable de la sécurité d'approvisionnement et du contrôle des niveaux de tension".
