Le gouvernement mexicain se dit « optimiste » sur l'avenir du géant public Pemex

  • AFP
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Le ministre des Finances mexicain Carlos Urzua s'est dit optimiste samedi pour l'avenir de la compagnie pétrolière publique Pemex, qui a reçu une aide substantielle du gouvernement pour l'extirper de ses difficultés financières.

"Je suis très optimiste sur le fait que les choses vont s'améliorer pour Pemex", a-t-il déclaré à des journalistes en marge des réunions du Fonds monétaire international (FMI) à Washington.

Pemex, dont la dette dépasse les 100 milliards de dollars, avait été sanctionnée en début d'année par une dégradation de sa note de crédit par l'agence de notation Fitch, ce qui a alimenté les craintes des investisseurs quant à l'état des finances de Mexico.

Le gouvernement mexicain avait alors annoncé mi-février qu'il allait injecter 107 milliards de pesos (5,5 milliards de dollars) dans le groupe afin de redresser sa production sans ajouter de dette supplémentaire, un montant insuffisant, avait estimé certains experts.

L'agence de notation S&P avait ainsi dégradé à son tour la notation de Pemex début mars, estimant que l'activité économique s'était encore dégradée.

"Nous, au sein du gouvernement fédéral, allons apporter de l'aide, mais cela sera un événement ponctuel", qui n'a pas vocation à se répéter, a affirmé Carlos Urzua.

Le ministre s'est en outre dit confiant sur le fait que les agences de notation n'allaient pas dégrader davantage la notation de la plus grande entreprise du pays. "Nous avons probablement fait des erreurs ces dernières années sur l'exploration en mer profonde mais j'ai une grande confiance en Pemex", a-t-il également commenté.

Pemex a accusé une perte de 7,5 milliards de dollars en 2018 alors que sa production a plongé de plus de 50% en 15 ans. Le gouvernement mexicain dépend depuis plus de 70 ans sur les ressources qu'il tire du monopole d'État de Pemex pour financer son budget.

Le gouvernement du président sortant Enrique Pena Nieto avait cherché à renverser la tendance en ouvrant le marché au secteur privé. Une réforme historique lancée en 2013 avait mis fin au monopole d'État du géant Pemex.

Mais le nouveau président de gauche Andrés Manuel Lopez Obrador est opposé à ce projet.

Le FMI a abaissé cette semaine la prévision de croissance économique 2019 du Mexique, tablant sur 1,6%, soit 0,5 point de moins qu'estimé en janvier. Le Fonds a notamment pris en compte les incertitudes entourant la politique du nouveau gouvernement qui pèsent sur l'économie.

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