Le Kazakhstan inaugure une banque de l'uranium sous l'égide de l'AIEA

  • AFP
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Le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev a inauguré jeudi une nouvelle banque d'uranium faiblement enrichi, sous contrôle international, destinée à garantir l'approvisionnement des centrales et favoriser la lutte contre la prolifération nucléaire.

Cette banque "sera administrée sous le contrôle complet de l'Agence internationale de l'Energie atomique", l'AIEA, qui est elle-même sous contrôle des Nations Unies, a déclaré lors de la cérémonie d'inauguration M. Nazarbaïev.

L'AIEA, dont le directeur général Yukiya Amano participait à la cérémonie, a de son côté salué dans un communiqué l'ouverture de cette banque comme "une étape clé" pour "assurer l'approvisionnement des centrales nucléaires en énergie".

La cérémonie s'est déroulée à Astana mais la banque est basée à Oskemen, dans le nord-est du Kazakhstan, à plus de 800 kilomètres de la capitale.

D'une superficie de 880 m2, elle peut stocker jusqu'à 90 tonnes d'uranium faiblement enrichi, ce qui permet d'approvisionner en combustible des réacteurs à eau légère et d'alimenter en énergie une grande ville pendant trois ans, selon l'AIEA.

La construction de cette banque, qui a coûté près de 150 millions de dollars (124,5 millions d'euros), s'est déroulée "dans les temps et le budget impartis", s'est félicitée l'AIEA, qualifiant le Kazakhstan de "partenaire fiable".

L'AIEA espère inciter les pays à la recherche de combustibles pour leurs centrales nucléaires civiles, à se fournir auprès de cette banque en uranium faiblement enrichi, afin de sécuriser le circuit d'approvisionnement.

L'agence souhaite ainsi réduire les risques d'enrichissement d'uranium par les pays eux-mêmes et leur éviter le soupçon d'enrichissement à des fins militaires, comme ces dernières années lors de la crise du nucléaire iranien.

Le Kazakhstan, qui détient 20% des réserves mondiales d'uranium, vise à jouer un rôle de premier plan dans la diplomatie nucléaire. Le pays, qui a rendu ses armes nucléaires à la dislocation de l'URSS, a accueilli en 2013 des négociations internationales sur le dossier du programme nucléaire iranien controversé.

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