- Connaissance des Énergies avec AFP
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Les cours du pétrole ont marqué le pas jeudi, dans le sillage du recul des principaux indices de la Bourse de New York, en attendant la mise en oeuvre des sanctions américaines contre les géants russes des hydrocarbures Lukoil et Rosneft.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, a cédé 0,21% à 63,38 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en décembre, dont c'est le dernier jour d'utilisation comme contrat de référence, a perdu 0,55% à 59,14 dollars.
Pendant la première moitié de la séance, les cours étaient dans le vert, avant de tomber de concert avec Wall Street, "dans un contexte de positionnement défensif" qui fait baisser les matières premières et des cryptomonnaies, relève Jose Torres, d'Interactive Brokers.
"Le pétrole continue d'évoluer dans une fourchette étroite", selon David Morrison, de Trade Nation. Depuis pratiquement un mois, le baril de WTI a ainsi été ballotté entre 58 et 61 dollars.
Les opérateurs attendent de connaître les effets concrets des sanctions prises par Washington à l'encontre de Lukoil et Rosneft, parmi les plus grands producteurs de pétrole russe, qui entreront en effet vendredi.
Pour Tamas Varga, analyste chez PVM, "les représailles et les sanctions occidentales ne se contentent pas d'augmenter la prime de risque géopolitique, elles créent une pénurie physique de pétrole" alors que les acheteurs de brut russe doivent se tourner vers de nouvelles sources d'approvisionnement.
Jeudi, un responsable du Trésor américain a affirmé que les raffineries et les banques chinoises et indiennes, les plus gros clients de Moscou pour le pétrole, se sont mises en conformité avec les nouvelles mesures américaines.
Ces entreprises sont "conscientes de ces sanctions" et cherchent à éviter de s'attirer les foudres du monde occidental, a ajouté le responsable auprès de journalistes.
Fin octobre, les États-Unis ont inscrit Lukoil et Rosneft, sur leur liste noire des entités sanctionnées, un registre suivi par de nombreux pays et redouté dans le monde des affaires.
Les entreprises qui travaillent avec les entités russes risquent des sanctions secondaires, qui leur interdiraient l'accès aux banques, aux négociants, aux transporteurs et aux assureurs américains, qui constituent l'épine dorsale du marché des matières premières.
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