Le pétrole fléchit du fait des discussions sur le plan américain pour l'Ukraine

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Les cours du pétrole ont reculé vendredi en raison des discussions internationales provoquées par la présentation du plan américain pour l'Ukraine visant à mettre fin à près de quatre ans d'invasion russe.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, a perdu 1,29% à 62,56 dollars, au plus bas depuis un mois.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a cédé 1,59% à 58,06 dollars.

Barbara Lambrecht, de Commerzbank, note un "regain d'espoir quant à la fin de la guerre en Ukraine, après une proposition du gouvernement américain sur la manière dont le conflit pourrait être résolu".

Donald Trump a estimé que le 27 novembre, jour de la fête de Thanksgiving, était une date butoir "adéquate" pour recevoir une réponse sur ce texte de 28 points.

"Je présenterai des arguments, je persuaderai, je proposerai des alternatives", a dit vendredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, en repoussant le texte actuel.

Dans la foulée, il s'est entretenu avec le vice-président américain JD Vance, assurant qu'il "continue de respecter" la volonté de Donald Trump de mettre fin à la guerre.

Les chances que cette proposition aboutisse à une paix durable "semblent minimes", car le plan est difficilement acceptable en l'état pour l'Ukraine, relève Tamas Varga, analyste chez PVM

Mais les perspectives de dialogue entre Washington et Kiev augmentent la probabilité "qu'un accord de paix soit effectivement conclu, ce qui a réduit la prime de risque géopolitique" qui soutenait les prix du brut, assure Arne Lohmann Rasmussen, de Global Risk Management.

Le plan prévoit aussi la levée progressive des sanctions contre la Russie.

"Même si aucun accord n'est finalement conclu, les développements montrent que les Etats-Unis sous Trump sont considérablement plus conciliants envers la Russie", affirme l'analyste.

Cela pourrait limiter la sévérité la sévérité avec laquelle Washington applique les sanctions contre les deux plus grands producteurs de pétrole russe Lukoil et Rosneft, qui sont entrées en vigueur vendredi.

Une application stricte ferait monter les prix du pétrole car elle diminuerait l'offre russe à l'internationale. A l'inverse, une application permissive laisserait plus de volume de brut russe passer et renforcerait les craintes d'une offre trop abondante sur le marché.

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