- Connaissance des Énergies avec AFP
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Les cours du pétrole ont rebondi mercredi, aidés par la baisse plus importante qu'attendu des stocks de brut américains et par une demande d'essence satisfaisante aux Etats-Unis, selon les analystes.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, a repris 0,80% à 67,68 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, a gagné 0,85% à 64,92 dollars.
"Il est évident que le rapport de l'Agence américaine sur l'énergie (EIA) sur les stocks a été bien reçu par le marché (...) ce qui a provoqué une hausse" des cours, commente auprès de l'AFP Robert Yawger, de Mizuho USA.
Les stocks commerciaux de pétrole aux Etats-Unis ont enregistré la semaine dernière un recul plus marqué qu'attendu pour la cinquième semaine d'affilée.
Ces réserves ont diminué de 5,8 millions de barils, alors que les analystes prévoyaient une baisse d'environ 1,1 million de barils, d'après la médiane d'un consensus établi par l'agence Bloomberg.
Le rapport de l'American Petroleum Institute (API) publié mardi soir - même s'il est jugé moins fiable que celui de l'EIA - a également montré une baisse considérable des stocks.
En outre, le rapport de l'EIA a montré "un bon chiffre pour la demande d'essence pour cette époque de l'année", souligne M. Yawger.
Les produits raffinés livrés sur le marché, donnée considérée comme un indicateur implicite de la demande, ont très légèrement augmenté (+0,60%) la semaine passée, la catégorie essence étant en tête de proue (+4,18%).
"Le marché cherchait n'importe quelle raison pour rebondir", nuance toutefois M. Yawger.
En début de semaine, les cours de l'or noir se sont effondrés à la suite des frappes américaines visant des installations nucléaires en Iran, le marché semblant écarter l'hypothèse d'un blocage par Téhéran du détroit d'Ormuz, où transite 20% du pétrole mondial.
En conséquence, le baril de Brent avait perdu plus de 16% de sa valeur en deux jours, entre l'ouverture de la séance de lundi et la clôture de mardi, revenant à ses niveaux précédant le déclenchement du conflit.
Mercredi marque par ailleurs le deuxième jour d'une trêve fragile entre l'Iran et Israël initiée par Donald Trump.
Le président a assuré mercredi que cette trêve "se passe très bien" mais "tout le monde n'est pas 100% convaincu qu'elle va tenir", ce qui pourrait participer au mouvement haussier du jour, selon M. Yawger.