- Connaissance des Énergies avec AFP
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Les prix du pétrole ont reflué jeudi, plombés par l'image d'une économie américaine en difficulté suite à la publication de plusieurs indicateurs, et malgré une hausse plus marquée qu'attendu des stocks de brut aux Etats-Unis.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, a perdu 1,16% à 64,15 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, a reculé de 1,46% à 60,94 dollars.
"Les données économiques du jour n'étaient pas très bonnes aux États-Unis", commente auprès de l'AFP John Kilduff, d'Again Capital.
"Nous avons eu cette lecture négative du produit intérieur brut (PIB) et une augmentation des demandes hebdomadaires d'allocations chômage", précise l'analyste.
En rythme annualisé, mesure privilégiée par les États-Unis, le PIB s'est contracté de 0,2%, contre une première estimation l'évaluant en repli de 0,3%, a rapporté le ministère américain du Commerce.
"Le plus grand +choc+ a été la hausse des demandes initiales d'allocations chômage" qui "suggère que le marché du travail aux États-Unis est fragile", souligne Kathleen Brooks, analyste chez XTB.
Celles-ci ont atteint 240.000 la semaine dernière, contre 226.000 la semaine précédente, d'après des chiffres publiés jeudi.
"En une ligne: le marché du travail commence à montrer des signes de faiblesse", écrit Oliver Allen, de Pantheon Macroeconomics.
Les Etats-Unis sont le premier consommateur d'or noir au monde, et la santé économique du pays a un effet très direct sur les cours du pétrole. Les données moroses expliquent donc la baisse des cours.
Les cours de l'or noir ont toutefois brièvement tressailli après la publication du rapport de l'Agence américaine sur l'énergie (EIA), qui a montré une baisse plus importante que prévu des stocks commerciaux de pétrole la semaine dernière aux Etats-Unis.
Durant la semaine achevée le 23 mai, ces réserves ont diminué de 2,8 millions de barils. Les analystes s'attendaient à un recul d'environ 1,8 million de barils, d'après la médiane d'un consensus de l'agence Bloomberg.
"Le rapport d'aujourd'hui a été un élément de soutien indéniable", note M. Kilduff, mais n'a toutefois pas suffi à faire repartir les cours dans le vert.
Le marché attend également la réunion de huit membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses alliés (Opep+) ce week-end, où le groupe devrait augmenter ses quotas de 411.000 barils supplémentaires par jour en juillet, selon de nombreux analystes.