- Connaissance des Énergies avec AFP
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Les cours du pétrole ont progressé lundi, aidés par les espoirs d'une nouvelle baisse des taux de la banque centrale américaine (Fed), sur fond de négociations sur la guerre en Ukraine.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, a gagné 1,29% à 63,37 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, a avancé de 1,34% à 58,84 dollars.
"Le marché se concentre aujourd'hui sur les perspectives économiques" aux Etats-Unis, "soutenues par la Fed", résume auprès de l'AFP John Kilduff, d'Again Capital.
Le président de la Réserve fédérale de New York, John Williams, a déclaré vendredi "continue(r) de voir de la marge pour un nouvel ajustement à court terme" des taux directeurs.
Lundi, le gouverneur Christopher Waller s'est également montré en faveur d'une baisse des taux avant la fin de l'année, exprimant des inquiétudes quant à un marché du travail "toujours fragile".
Une nette majorité d'opérateurs parient désormais sur une baisse d'un quart de point à l'issue de la prochaine réunion de l'institution, les 9 et 10 décembre, selon l'outil de veille CME FedWatch.
Un assouplissement monétaire est considéré comme positif pour la demande de brut, car il "a pour objectif de stimuler l'activité", explique M. Kilduff, d'où la hausse des cours.
Dans le même temps, le marché "continue à suivre de très près l'évolution de la situation entre l'Ukraine et la Russie", note l'analyste.
Les Etats-Unis et l'Ukraine ont loué des pourparlers "constructifs" à Genève entre Américains, Ukrainiens et Européens à Genève ce week-end.
Selon la Maison Blanche, ces discussions ont constitué "un pas en avant significatif" vers un règlement de ce conflit après près de quatre ans d'invasion russe.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué lundi des avancées, mais a estimé qu'il fallait "beaucoup plus" pour parvenir à une "paix réelle" avec la Russie.
Le marché attend désormais "des résultats concrets" issus de ces discussions, note M. Kilduff.
De son côté, le gaz naturel européen reculait face aux perspectives de paix en Ukraine.
Le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne du gaz naturel, a perdu 1,38%, à 29,747 euros le mégawattheure (MWh), peu après être tombé à 29,200 euros le MWh, un plus bas depuis mai 2024.