- Connaissance des Énergies avec AFP
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Les cours du pétrole oscillent jeudi, bousculés par l'évolution des discussions entre les États-Unis et la Russie sur la guerre en Ukraine qui pourraient déterminer l'avenir d'une grande partie des exportations de brut russe.
Visite « productive » d'un émissaire américain à Moscou
Vers 09H05 GMT (11H05 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, prenait 0,33% à 67,11 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en septembre, gagnait 0,37% à 64,59 dollars.
Une rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine est prévue "dans les prochains jours", et les préparatifs de ce sommet ont déjà commencé, a indiqué jeudi le conseiller diplomatique du président russe, Iouri Ouchakov, cité par les agences d'État russes.
Ces déclarations interviennent dans la foulée d'une visite jugée "productive" de l'émissaire américain Steve Witkoff à Moscou, où celui-ci s'est notamment entretenu avec Vladimir Poutine.
Initialement, le président américain avait désigné le vendredi 8 août comme ultimatum pour que la Russie cesse la guerre en Ukraine, sous peine de "droits de douane et d'autres choses", mentionnant notamment la mise en place d'une surtaxe indirecte de 100% sur les pays qui achètent des produits russes.
Pression sur l'Inde
Mercredi, Donald Trump a commencé à mettre la pression sur l'Inde, deuxième consommateur de brut russe, avec une surtaxe de 25% sur une large gamme de produits indiens, s'ajoutant à celle de 25% qui doit entrer en vigueur jeudi.
Le président a aussi indiqué que d'autres pays, y compris la Chine, premier importateur d'or noir russe, pourraient être visés. Néanmoins, avec les nouveaux développements, il n'est pas clair si l'ultimatum est encore d'actualité.
À court terme, les prix du pétrole dépendront de "la dynamique entourant les tarifs et les importations de brut russe", estiment les analystes de DNB Carnegie.
Mais pour l'instant, l'Inde n'a pas cédé à la pression des États-Unis, et les raffineurs "n'ont pas reçu l'ordre de limiter leurs achats russes", souligne John Evans, analyste chez PVM. De plus, "le tarif punitif supplémentaire entrera en vigueur dans trois semaines, ce qui devrait laisser le temps pour des négociations", affirme Arne Lohmann Rasmussen de Global Risk Management.
Avec autant d'incertitudes sur l'évolution de la situation "nous prévoyons une autre journée de forte volatilité", assure l'analyste, "sans orientation spécifique".