Le polonais KGHM et l'américain NuScale signent un accord sur la construction de petits réacteurs nucléaires SMR

  • AFP
  • parue le

Le géant du cuivre polonais KGHM et l'américain NuScale Power ont signé un mémorandum d'accord sur le développement et la construction, d'ici 2030, d'au moins quatre petits réacteurs nucléaires SMR, une première en Pologne, pays dépendant du charbon pour sa production d'électricité, selon un communiqué jeudi.

"Nous prévoyons que la première de nos centrales nucléaires entrera en service dès 2029", a déclaré Marcin Chludzinski, président du conseil d'administration de KGHM dans le communiqué. Le montant du contrat n'a pas été dévoilé.

Figurant parmi les plus grand groupes mondiaux du cuivre et de l'argent, KGHM est le deuxième consommateur d'énergie électrique en Pologne et les réacteurs seront destinés à couvrir ses propres besoins. Le groupe espère couvrir d'ici 2030 la moitié de sa consommation en électricité par des sources renouvelables.

L'accord, auquel participe également le polonais PBE Molecule, porte sur la construction de quatre réacteurs SMR d'une puissance de 77 MWe chacun, le premier devant être mis en route en 2029. Une extension du contrat jusqu'à 12 réacteurs SMR d'une puissance totale de 1GW est également envisagée. Selon l'accord, KGHM participera aussi au développement de la technologie SMR.

Cette technologie permet de "réaffecter les centrales électriques au charbon à la retraite" et de conserver "la main-d'oeuvre qualifiée des centrales électriques déjà en place dans ces localités polonaises", a indiqué John Hopkins, président et PGD de NuScale Power dans le communiqué publié par sa société.

Plusieurs grands groupes polonais se sont dits intéressés au cours des derniers mois soit par la construction soit par l'exploitation de réacteurs SMR.

Pour accélérer sa transformation énergétique, la Pologne, qui produit 70% de son énergie électrique à base de charbon prévoit également de construire d'ici 2033 de grandes centrales nucléaires d'une puissance jusqu'à 9 gigawatts. Le gouvernement devrait choisir un partenaire étranger en 2022.

Les réacteurs modulaires SMR sont moins chers et plus rapides à construire que la grands réacteurs traditionnels.

Ils peuvent être fabriqués en série en usine puis transportés sur le lieu de leur exploitation, ce qui permet de diminuer fortement les coûts. Autre atout: ils peuvent être déployés dans des régions isolées ou qui disposent de peu d'infrastructures.

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