Le prix du pétrole chute en raison des discussions sur le plan américain pour l'Ukraine

  • Connaissance des Énergies avec AFP
  • parue le
Cours du pétrole

Les cours du pétrole sont en nette baisse vendredi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky ayant déclaré qu'il comptait discuter avec Donald Trump du plan américain pour la résolution du conflit en Ukraine "dans les prochains jours".

Des chances « minimes »

Vers 10H15 GMT (11H15 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, perdait 2,18% à 62,00 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, tombait de 2,53% à 57,51 dollars.

"Le nouveau cadre exigerait des concessions importantes de la part des dirigeants du pays envahi", souligne Tamas Varga, analyste chez PVM.

Ce plan prévoit notamment que Kiev cède les régions de Donetsk et Lougansk dans l'est du pays à Moscou, que l'Ukraine renonce à adhérer à l'Otan et que la Russie réintègre le G8.

Pour M. Varga, les chances que cette proposition aboutisse à une paix durable "semblent minimes", car difficilement acceptable pour l'Ukraine.

Mais l'annonce de Volodymyr Zelensky qu'il comptait discuter avec son homologue américain augmente la probabilité "qu'un accord de paix soit effectivement conclu, ce qui a réduit la prime de risque géopolitique" qui soutenait les prix du brut, explique Arne Lohmann Rasmussen de Global Risk Management.

Les États-Unis « plus conciliants envers la Russie »

Le plan prévoit aussi la levée des sanctions contre la Russie.

"Même si aucun accord n'est finalement conclu, les développements montrent que les États-Unis sous Trump sont considérablement plus conciliants envers la Russie", affirme l'analyste, ce qui pourrait limiter la sévérité avec laquelle Washington applique les sanctions annoncées fin octobre contre Lukoil et Rosneft.

Vendredi marque en effet la date limite pour mettre fin à la majorité des transactions avec Lukoil et Rosneft, les deux plus grands producteurs de pétrole russes.

Les entreprises qui travaillent avec ces entités russes risquent des sanctions secondaires, qui leur interdiraient l'accès aux banques, aux négociants, aux transporteurs et aux assureurs américains, qui constituent l'épine dorsale du marché des matières premières.

Une application stricte ferait monter les prix du pétrole car elle diminuerait l'offre russe à l'international. À l'inverse, une application permissive laisserait plus de volume de brut russe passer et renforcerait les craintes d'une offre trop abondante sur le marché.

Ajouter un commentaire