- Connaissance des Énergies avec AFP
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Les cours du pétrole montent mercredi, après avoir baissé la veille, le marché se montrant nerveux face aux négociations sur la guerre en Ukraine qui n'ont encore abouti à aucun compromis et l'attaque non revendiquée sur un pétrolier en provenance de Russie.
« Aucune solution de compromis n'a encore été choisie »
Vers 10:15 GMT (11:15 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, prenait 1,22% à 63,21 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en janvier, gagnait 1,40% à 59,46 dollars.
L'émissaire américain Steve Witkoff, accompagné du gendre du président américain, Jared Kushner, s'est entretenu pendant près de cinq heures au Kremlin mardi avec Vladimir Poutine à propos d'un plan présenté par Washington il y a deux semaines et depuis retravaillé lors de consultations avec les Ukrainiens pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
"Aucune solution de compromis n'a encore été choisie" concernant la question des territoires occupés par la Russie en Ukraine, qui représentent environ 19% du pays, a précisé le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov à l'issue des discussions.
Après cet entretien avec les Russes à Moscou, Steve Witkoff et Jared Kushner pourraient rencontrer mercredi en Europe une délégation de Kiev, selon une source ukrainienne à l'AFP.
Un pétrolier venant de Russie endommagé au large de Dakar
Le marché "scrute chaque frémissement géopolitique comme s'il pouvait rebattre les cartes de l'offre mondiale", affirme John Plassard, analyste chez Cité Gestion Private Bank. Une détente entre l'Ukraine et la Russie pourrait conduire les États-Unis à assouplir ou lever leurs sanctions contre l'industrie pétrolière russe, ce qui faciliterait les exportations de Moscou et ferait chuter les prix du brut.
Mais un blocage des négociations pourrait à l'inverse faire remonter les prix de l'or noir, d'autant plus que les frappes ukrainiennes sur les infrastructures russes de brut de pétrole se poursuivent dans le but d'entraver les exportations de Moscou.
Un pétrolier en provenance de Russie a été endommagé par "quatre explosions externes" la semaine dernière au large de Dakar, a appris l'AFP mardi auprès de l'armateur turc et des autorités portuaires sénégalaises. La cause de ces explosions n'était pas connue mardi mais la provenance de Russie du navire suggère la possibilité d'une attaque ukrainienne, selon plusieurs experts consultés par l'AFP.
"Nous avons décidé de cesser toutes les opérations maritimes impliquant des intérêts russes", a annoncé Besiktas Shipping, l'armateur du navire visé, mercredi via un communiqué, citant les récents développements affectant la sécurité maritime régionale.