Le prix du pétrole s'affaiblit, entre stocks américains et perspectives chinoises

  • Connaissance des Énergies avec AFP
  • parue le

Les cours du pétrole se stabilisent en petite baisse vendredi, après leur percée de la veille en raison de perspectives optimistes sur la demande, tempérée par une baisse des stocks américains de brut moindre qu'attendu.

Vers 11H20 GMT (12H20 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, abandonnait 0,49% à 75,56 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en février, lâchait 0,49% à 72,77 dollars.

"Outre les inquiétudes géopolitiques", "le marché avait initialement réagi aux signes positifs de l'économie chinoise ces derniers temps", dont la bonne santé conditionne l'état de la demande, estiment les analystes d'Energi Danmark.

L'activité manufacturière en Chine a continué de progresser en décembre, mais à un rythme inférieur au mois précédent, selon un indice indépendant publié jeudi, soulignant la fragilité de la reprise économique malgré les mesures de stimulation du gouvernement.

L'augmentation des droits de douane sur les importations chinoises, prévue par le président américain élu Donald Trump après son investiture le 20 janvier, pourrait porter un coup supplémentaire à la deuxième économie mondiale, qui fait face à une crise persistante de l'immobilier et à des niveaux de consommation intérieure moroses.

"Les prix du pétrole nécessitent probablement des perspectives considérablement plus optimistes de la demande mondiale pour maintenir ces premiers gains de 2025", juge ainsi Han Tan, analyste chez Exinity, dans une note destinée à l'AFP.

Les prix du pétrole ont d'ailleurs été lestés par l'annonce selon laquelle les stocks commerciaux américains de brut se sont moins contractés que prévu la semaine dernière, selon les chiffres de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) publiés jeudi.

Durant la semaine achevée le 27 décembre, ces réserves ont diminué de 1,2 million de barils, alors que les analystes tablaient sur une baisse de 2,3 millions, selon un consensus établi par l'agence Bloomberg.

Le décalage entre l'accélération des raffineries et le plongeon de la demande a par ailleurs entraîné un bond des réserves d'essence, qui ont augmenté de 7,7 millions de barils sur la semaine.

Enfin, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne du gaz naturel, évolue toujours autour des 50 euros le mégawattheure.

Le prix du gaz européen est soutenu par la période de froid hivernal, conjuguée à l'arrêt mercredi des importations de gaz russe vers l'Europe via l'Ukraine, après l'expiration d'un contrat entre les deux parties qui n'a pas été renouvelé.

Commentaires

dupont
Il faudrait être moins dependant de la Chine en geopolitique, en democratie et en economie. La Chine est un geant et son interlocuteur privilégié est bien les USA.L'Europe doit se montrer plus ferme avec la Chine. J'ai travaillé dans des entreprises qui avaient beaucoup de contrats avec l'empire du milieu comme la GMBH Scholz a Coesfeld en Rhenanie (Allemagne de l'Ouest) qui s'est beaucoup developpé en 30 ans. POur les Allemands il est normal de travail jusqu'a 65 ans mais ils dependent beaucoup du marché mondial chinois. Airbus aussi, Les centrales nucléaires aussi ! La Chine est un geant qui a changé d'échelle mais qui ne dépend que d'elle même ! Donc il faut savoir ne pas dependre totalement de l'empire du milieu comme en electronique ou pour les ordinateurs et les smartphones. Il faut e^tre plus puissant que la Chine, la Russie et les regimes PCistes. Non a la dictature de l'economie d'etat chinois !

Ajouter un commentaire