- Connaissance des Énergies avec AFP
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Les prix du pétrole s'affichent dans le rouge mercredi, les investisseurs demeurant prudents face à la trêve temporaire et partielle de Pékin et Washington dans la guerre commerciale, les surtaxes douanières étant toujours susceptibles d'affecter la demande en brut.
"Même avec l'accord commercial sino-américain" annoncé lundi et concrétisé mercredi, "qui ne devrait durer que 90 jours, les droits de douane devraient être nettement plus élevés qu'avant 2025", souligne Tamas Varga, de PVM Energy, interrogé par l'AFP.
L'augmentation des surtaxes douanières "entraînera des difficultés économiques et freinera une croissance saine de la demande de pétrole", projette-t-il.
Par ailleurs, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) est censée annuler ses réductions volontaires de production en mai et juin, passant à un rythme de 411 000 barils par jour (b/j), contre 137 000 b/j initialement prévu.
"Il existe un consensus croissant sur le fait que les stocks mondiaux de pétrole vont gonfler cette année, et seront plus élevés qu'en 2024", en déduit l'analyste.
Vers 10H50 GMT (12H50 à Paris), le cours du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, perdait 1,04% à 65,94 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juin, lâchait 1,10% à 62,97 dollars.
Le président américain Donald Trump a en outre appelé mercredi à une application stricte des sanctions américaines visant l'Iran, tout en affirmant espérer parvenir à un accord sur le dossier du nucléaire iranien, après quatre rounds de discussions.
Lancés le 12 avril, ces pourparlers visent à conclure un nouvel accord censé empêcher l'Iran de se doter de l'arme atomique, une ambition que Téhéran a toujours niée, en échange d'une levée des sanctions qui paralysent l'économie iranienne.
L'administration américaine a récemment sanctionné plusieurs entités liées à l'industrie pétrolière et au programme nucléaire iraniens.
La levée de telles sanctions permettrait à l'Iran d'exporter plus facilement son pétrole, facteur de baisse des prix.
Le marché guette également la publication plus tard dans la séance de l'état des stocks hebdomadaires commerciaux américains par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) pour la semaine achevée le 9 juillet.
En attendant, la fédération des professionnels du secteur, l'American Petroleum Institute (API) a publié mardi soir des estimations "baissières" pour les cours du brut, soulignent les analystes de DNB.
L'API, dont les données sont toutefois réputées moins fiables que celles de l'EIA, projette que les stocks de brut ont augmenté d'environ 4,29 millions de barils la semaine dernière, tandis que ceux d'essence ont régressé de 1,37 million de barils.