- Connaissance des Énergies avec AFP
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Rappel des principales étapes du dossier nucléaire iranien depuis l'arrivée au pouvoir du président Ebrahim Raïssi, qui rencontre samedi le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Raïssi se dit "ouvert"
A sa prise de fonctions en août 2021, M. Raïssi prévient qu'il ne cédera pas devant la "politique de pression et de sanctions" mais se dit ouvert à "tout plan diplomatique" pour sauver l'accord international sur le nucléaire iranien de 2015.
Des négociations s'ouvrent à Vienne en avril 2021, après cinq mois d'interruption, pour tenter de sauver l'accord et y réintégrer les Etats-Unis après l'arrivée à la Maison Blanche de Jo Biden. Washington l'avait dénoncé en 2018 sous Donald Trump.
Cet accord offrait à l'Iran un allègement des sanctions internationales en échange de son engagement à ne jamais se doter de l'arme atomique.
Reprise, suspension
Fin 2021, des pourparlers internationaux reprennent à Vienne.
En février 2022, des déclarations optimistes font espérer un accord, mais l'invasion de l'Ukraine par la Russie (un pilier des négociations) ralentit le dossier.
Les pourparlers sont suspendus en mars.
Caméras de l'AIEA débranchées
Le 8 juin 2022, Etats-Unis et Européens font adopter à l'AIEA une résolution rappelant à l'ordre l'Iran. Téhéran y répond en débranchant des caméras de surveillance de l'AIEA.
Le 16 juin, Washington annonce des sanctions contre des groupes pétrochimiques iraniens.
Négociations intenses
Le 4 août 2022, l'ensemble des négociateurs - Iran, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne - se retrouvent à Vienne. Des semaines d'intenses pourparlers échouent.
En septembre, l'AIEA fait part de ses doutes sur le caractère "pacifique" du programme nucléaire iranien. Et le 17 novembre, l'AIEA adopte un nouveau rappel à l'ordre en raison de l'absence de réponses "techniquement crédibles" concernant des traces d'uranium enrichi sur trois sites iraniens non déclarés.
L'accord est "mort", dit Biden
L'Iran commence à produire de l'uranium enrichi à 60% à Fordo, une usine souterraine au sud de Téhéran, bien au-delà du seuil de 3,67% fixé par l'accord de 2015, confirme l'AIEA en novembre 2022.
L'accord sur le nucléaire iranien "est mort", conclut fin décembre Joe Biden dans une vidéo circulant sur Twitter.
De l'uranium enrichi à 83,7%
L'AIEA a détecté en Iran des particules d'uranium enrichi à 83,7%, soit juste en deçà des 90% nécessaires pour produire une bombe atomique, selon un rapport consulté par l'AFP le 28 février.