Libye : la NOC annonce un niveau record des recettes générées par la vente d'hydrocarbures

  • AFP
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La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a annoncé des recettes nettes d'exportations record durant l'année 2021 ayant dépassé plus de 21,5 milliards de dollars dans un secteur vital pour l'économie de la Libye, régulièrement en difficulté à cause de l'instabilité du pays.

"Le total des revenus nets réalisés au cours de l'année écoulée s'est élevé à 21,555 milliards de dollars et 30,098 milliards d'euros", un record depuis au moins six ans, s'est félicitée vendredi la NOC dans un communiqué, à propos des recettes générées par les exportations libyennes de pétrole et de gaz. "Poussés par la flambée des prix" sur les marchés internationaux, "les revenus nets pour les seuls mois de novembre et décembre 2021 issus des ventes de brut, de gaz et d'autres produits ont atteint un niveau record de 4,3 milliards", a précisé la NOC.

La Libye, qui dispose des réserves pétrolières les plus abondantes d'Afrique, tente de s'extirper d'une décennie de chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Ces dernières années, l'activité économique du pays, quasi exclusivement dépendante de la rente pétrolière, a ainsi été l'otage des profondes divisions entre les camps rivaux de l'Est et de l'Ouest. Les installations pétrolières sont régulièrement la cible d'attaques ou de blocages par des groupes armés pour faire pression sur l'un ou l'autre camp, ou pour des revendications salariales ou sociales.

Après avoir connu des périodes de forte baisse, la production est remontée à environ 1,2 million de barils par jour actuellement en moyenne, contre 1,5 à 1,6 million avant 2011. "Fin 2021 a correspondu à une reprise et les cours du pétrole ont connu leur plus forte hausse annuelle depuis 2016 grâce à la relance de l'économie mondiale après la stagnation due à la pandémie du Covid-19", a expliqué le patron de la NOC, Mustafa Sanalla, cité dans le communiqué.

Mais la capacité du secteur pétrolier libyen à investir dans les infrastructures "reste faible (...) à cause notamment du manque de financements budgétaires", a déploré le responsable du groupe public, appelant à "sauver ce secteur (...), seule source de financement du trésor public". Des tensions importantes existent entre M. Sanalla, et le ministre du Pétrole, Mohamad Aoun qui a maintes fois tenté de limoger le très puissant patron de la NOC avant que le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah n'intervienne.

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