L'Iran va augmenter le prix du carburant à la pompe au-delà d'une certaine consommation

  • Connaissance des Énergies avec AFP
  • parue le
Tour Azadi

L'Iran va augmenter le prix du carburant à la pompe pour les consommateurs dépassant 160 litres de pétrole par mois, a rapporté mardi un média d'Etat.

Trois prix selon le niveau de consommation

Cette mesure intervient dans un contexte de crise économique dans le pays, exacerbée par de lourdes sanctions internationales et des pressions visant à réduire les subventions pétrolières, l'Iran ayant l'essence la moins chère au monde.

À partir du 6 décembre, il y aura un troisième prix pour le pétrole, selon une récente décision du Conseil des ministres publiée par la télévision d'État.

Le premier tarif restera inchangé : pour les 60 premiers litres par mois, le prix sera de 15 000 rials (1,12 centime d'euro) le litre, a indiqué cette source. Le deuxième tarif restera également inchangé à 30 000 rials (2,25 d'euro) par litre pour les 100 litres suivants achetés par mois. Mais selon la télévision d'État, au-delà de 160 litres, chaque litre coûtera 50 000 rials (3,7 centimes d'euro) pour le consommateur.

Par ailleurs, les voitures iraniennes neuves ainsi que les voitures importées ne bénéficieront pas de la subvention sur le carburant et devront donc payer 50 000 rials par litre dès la première unité consommée, a précisé mardi la porte-parole du gouvernement, Fatemeh Mohajerani, à la télévision d'État.

Manifestations meurtrières après la dernière augmentation

"Il ne fait aucun doute que le carburant devrait être plus cher", a déclaré le président iranien Massoud Pezeshkian en octobre.

La dernière augmentation du prix de l'essence en Iran avait déclenché un mouvement de contestation dans le pays. En novembre 2019, des manifestations meurtrières avaient éclaté quelques heures après une augmentation des prix pouvant atteindre jusqu'à 200% du tarif initial.

Des automobilistes avaient bloqué des autoroutes à Téhéran avant que les heurts ne se propagent à une quarantaine de villes, où des pompes à essence avaient été incendiées, des postes de police attaqués et des magasins pillés.

L'accès à Internet avait aussi été fortement restreint dans le pays pendant une semaine.

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