Litige frontalier avec Israël: le Liban souhaite la poursuite d'une médiation américaine

  • AFP
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Le président libanais Michel Aoun a appelé mardi Washington à poursuivre sa médiation sur un litige opposant le Liban à Israël sur la démarcation de leurs frontières et dont la résolution est importante pour les projets d'exploration d'hydrocarbures en Méditerranée du Liban.

Le chef de l'État s'est exprimé alors qu'il recevait le secrétaire d'État adjoint américain aux affaires du Proche-Orient, David Schenker, en visite pour deux jours au Liban dans le cadre d'une tournée régionale. M. Schenker a remplacé David Satterfield, qui a fait la navette entre le Liban et Israël ces derniers mois pour aider les deux voisins - toujours techniquement en état de guerre - à trouver un accord sur une démarcation de leurs frontières terrestre et maritime.

"Le Liban espère que les États-Unis reprendront, là où elle s'est arrêtée avec l'ambassadeur Satterfield, la médiation pour arriver à une démarcation des frontières maritime et terrestre", a souligné M. Aoun, selon un communiqué de ses services. "Plusieurs sujets ont déjà été arrêtés, il ne reste plus qu'à négocier quelques points de contentieux", a-t-il ajouté.

Ses propos interviennent dans un contexte de tensions entre le Liban et l'État hébreu, après des échanges de tirs limités à la frontière entre le mouvement chiite libanais du Hezbollah et Israël, le 1er septembre. Un peu plus tôt mardi, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a mis en garde contre des négociations "avec un envoyé américain ami d'Israël, qui cherche à préserver les intérêts" de l'État hébreu. La résolution du litige frontalier est vitale pour le Liban qui veut se lancer dans l'exploration d'hydrocarbures.

Les autorités ont signé en février 2018 leur premier contrat d'exploration offshore avec un consortium dominé par le groupe français Total. Deux blocs d'exploration sont concernés, notamment le bloc 9, dont une partie se trouverait dans une zone maritime disputée avec Israël. En février 2018, le groupe Total avait indiqué que la dispute frontalière entre le Liban et Israël concernait "moins de 8% de la surface du bloc 9", assurant que les travaux de forage ne se dérouleraient pas dans ce secteur.

Fin mai, le gouvernement israélien avait dit accepter "d'entamer des discussions bilatérales avec la médiation des États-Unis pour mettre un terme au litige frontalier".

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